Les Missiles des Etats Unis  d'Amérique  

                                                   '' Engins balistiques intercontinentaux américains  ''  

                                                                                       
'' Les dents du tigre ''
Dans le grondement titanesque de fusées intercontinentales, le hululement hallucinant des chasseurs supersoniques, le fracas terrifiant des charges atomiques ou le chuintement sournois des sous-marins polaires, deux civilisations s'affrontent. Morane percera-t-il à temps le secret de la terreur verte qui risque d'exterminer l'humanité ?


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les premiers engins balistiques intercontinentaux américains les célèbres  convair sm_89 atlas dont la production en série  venait de commencer , étaient mis en service à une cadence plus que triplée ,grâce aux plates-formes de lancement installées depuis quelque temps déjà au camp cooke sur la côte pacifique et à la base warren dans le wyoming

A l’époque du roman ( 1959 ) les premiers engins balistiques intercontinentaux Américains étaient les célèbres  Convair SM_ Atlas .

Les missiles Atlas ne devaient en fait être mis en service qu’en 1959… licence artistique .
Pour les Soviétiques les premiers engins balistiques intercontinentaux étaient la R-7 Semiorka (du russe Семёрка signifiant «Petit 7 », code OTAN SS-6 Sapwood) est la toute première fusée à avoir placé un satellite en orbite autour de la Terre. A l'origine, la R-7 était conçue comme missile balistique intercontinental.

Voir http://www.atlasmissilesilo.com/   pour des photos et des renseignements complets

                                                                                             
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Le début des années cinquante marque le commencement de l’âge d’or du statoréacteur.
C’est à cette époque et jusqu’à la fin des années soixante que les engins les plus ambitieux furent réalisés et les projets les plus extraordinaires étudiés.
Naturellement, les nations les plus en pointe dans ce domaine produisirent les résultats les plus significatifs, avec les avions à statoréacteur en France et divers missiles de croisière et d’interception en France, aux USA et en URSS.
Au USA, une équipe de Consolidated Vultee Aircraft Corporation (Convair) avait gagné une compétition en mai 1946 pour un intercepteur supersonique capable d'atteindre une altitude de 15 000 mètres en quatre minutes et une vitesse de 1260 km/h. l’appareil de Convair, désigné XP-92, était un avion propulsé par un statoréacteur mais il y eut aussi une variante propulsée par moteur-fusée.
L’appareil fut assez vite été abandonné sous cette forme pour réapparaître un peu plus tard avec un turboréacteur et une aile delta .


Les Convair X-11, X-12 & Atlas VIII. Le SM-65B ou X-12
Le projet démarra en 1946, suite à la capture d'un document en provenance de l'Allemagne, alors en défaite après la Seconde Guerre mondiale, à la demande de l'USAF qui cherchait un engin capable de voler entre 2 400 et 8 000 km en emportant une charge nucléaire. Convair présenta son projet MS-774, mais celui-ci fut abandonné en 1947.
Néanmoins, sur demande de l'USAF, Convair fut autorisé a poursuivre un développement, qui devient priorité nationale quand la CIA appris l'existence d'ICBM russe.Le missile reçu d'abord l'appellation de XB-65, mais fut rebaptisé SM-65 en 1955 puis CGM-16 après 1962
( après l'adoption d'une désignation unique pour l'US Navy, USAF, US Army et USMC ).
Le premier vol réussi eut lieu en décembre 1957 : ce fut le premier tir réussi d'un ICBM par les États-Unis.
Le coût unitaire du missile était alors de 1,7 million USD.
Le nombre exact de missiles construits reste inconnu, mais 126 exemplaires ont été déployés sur bases.

                                                                                                          
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Après la conclusion du programme d'essai en vol de l'Atlas-A, dix Atlas-B ( à l’origine nommé X-12, mais cette dénomination fut vite abandonnée et remplacée par XSM-65B Atlas B ) furent construits et testés en vol. Ces véhicules étaient très semblables à l’Atlas A, la différence principale étant le groupe propulseur qui comprenait un moteur-fusée principal, ainsi que deux moteurs-fusée d’appoint largables ce qui en faisait un véhicule à un étage et demi comme tous les autres missiles et lanceurs spatiaux Atlas.

Des modifications mineures de système furent aussi testées et l'agencement des réservoirs de combustible modifié pour faciliter le chargement en carburant et oxydant. Le revêtement et la structure de l’Atlas-B étaient, comme pour l’Atlas-A, essentiellement en acier inoxydable et composé d’un cylindre monocoque sans gouvernes aérodynamiques, et d'un cône de nez de réentrée atmosphérique séparable.

Le véhicule de réentrée était fortement instrumenté et contenait le matériel de télémétrie, une alimentation en énergie, et des antennes pour transmettre les données aux stations au sol pendant la partie non propulsée de sa trajectoire.

                                                                                              
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Le système de guidage de l’Atlas-B était composé de trois éléments principaux, une unité inertielle dirigée par radio, un pilote automatique avec transpondeur et récepteur de commande, un traqueur radar, plus un ordinateur. Le système de guidage était programmé pour toute la partie propulsée du vol. Le missile était contrôlé par l’orientation de la tuyère du moteur-fusée principal. A approximativement 4900 mètres le système de guidage faisait exécuter des manœuvres au missile afin de le placer sur sa trajectoire balistique.

Une station de guidage radio suivait le véhicule jusqu’à ce qu’il disparaisse derrière l'horizon radio. Après environ 100 secondes de vol, les deux moteurs d’appoint étaient largués. La station au sol assurait la surveillance du système de stabilisation. Les informations étaient analysées par ordinateur et les corrections nécessaires pour placer le véhicule sur une bonne trajectoire étaient transmises par radio au système de guidage.

La coupure du moteur-fusée principal se produisait après approximativement 220 secondes de vol et les moteurs vernier équilibraient le missile pendant les 30 secondes finales du vol propulsé pendant que le véhicule était toujours sous le contrôle du système de guidage. Après la coupure du moteur-fusée, le cône de nez, avec sa surface ablative en cuivre, était séparé du véhicule principal. A ce moment, le cône de nez devait être sur la bonne trajectoire car il n’y avait plus de système de guidage ni de correction de trajectoire possible.

L’Atlas-B était propulsé par deux moteurs-fusée largables North American XLR89-NA-5 (moteur à oxygène liquide et kérosène de 67 tonnes de poussée) comme propulseurs d’appoint et d’un moteur-fusée North American XLR105-NA-5 de 24 tonnes de poussée à tuyère orientable comme moteur principal. Des turbo-pompes alimentaient les moteurs en carburant par l'intermédiaire de grandes conduites à travers les réservoirs respectifs de carburant et d'oxydant.

Enfin deux moteurs vernier LR101-NA-7 de 450 kg de poussée permettaient de contrôler l’attitude du missile. Les deux moteurs d’appoint fonctionnaient seulement pendant les 100 premières secondes du vol. Les missiles de la série B avait une masse au décollage d’environ 112 tonnes.

                                                                             
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Le premier lancement d'un Atlas-B eu lieu du cap Canaveral, en Floride, le 19 juillet 1958 à partir d’un troisième pas de tir, le « 11 ». Ce fut un échec à cause d’une perte de puissance au bout de 43 secondes de vol. Il fut suivi du premier vol à longue portée (4000 km) le 2 août.

Deux autres missions furent réalisées avec succès le 28 août et le 14 septembre. Le cinquième vol du programme Atlas B eu lieu le 18 septembre 1958, avec pour résultat un échec du au blocage d’une turbopompe au bout de 84 secondes de vol. Il fut suivi d’un autre vol le 17 novembre.

La première mission intercontinentale avec une distance parcouru de 10176 km eut lieu le 28 novembre 1958. Trois autres vols d’Atlas eurent lieu le 18 décembre, 16 janvier 1959 et 4 février 1959 avec un autre échec pour le vol du 16 janvier.

                                                                              
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Par contre, le vol du 18 décembre fut l’occasion de réaliser une grande première puisque ce fut la première mission spatiale de l’Atlas avec la mise en orbite du satellite SCORE. Bien que le SCORE ne pesait que 70 kg, les Américains purent clamer la mise en orbite d’un énorme satellite puisqu’en fait le missile complet avait été mis en orbite (sauf les moteurs d’appoint). Il resta 34 jours en orbite avant de brûler dans l’atmosphère.
Atlas A : portée 9 654 km

Atlas B : portée 9 654 km

Atlas C : portée 9 654 km. La version C fut la première version déclarée opérationnelle.

Atlas D (CGM-16) : portée 16 669 km. La version D fut la première version déployée.

Atlas E (CGM-16) : portée 18 503 km

Atlas F (HGM-16) : portée 18 503 km

                                          
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Source de la documentation avion ( Wikipédia )


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