Suite des « Anges d’Ananké »
6ème muraille : La Cave aux Momies
Sitôt franchi la rosace, Bob Morane, Bill Ballantine, Florence Rovensky et Doc
Au fond de la caverne, il y a un ravin jonché de squelettes empalés sur des
pieux métalliques, une passerelle pour franchir le ravin et un petit fortin de
l'autre côté où ils entendent des cris et voient une ombre bouger.
Bob s'engage sur le pont, heureusement assuré par une corde que tient Bill, car
le pont bascule, de façon à précipiter les voyageurs imprudents sur les pals.
De l'autre côté, le fortin n'est qu'une palissade abritant la machinerie faisant
basculer le pont, machinerie que Bob bloque puis sabote, permettant maintenant
de franchir le pont sans danger.
Et le monstre aux yeux rouges qui les a tant inquiétés, c'est un oiseau, une
espèce de corbeau, pris au piège dans un bout de corde et que Bob et Bill
libèrent et nourrissent avant qu'il ne s'envole et disparaisse.
7ème muraille : La Cave aux Sanzyeux
Ils repartent et continuent de s'enfoncer dans une galerie.
Au bout de quelques minutes, Doc
Bob rebrousse chemin, mais est rapidement arrêté par une rosace
" (qu)'une fois encore, une fois de plus, sans
s'en rendre compte, ils avaient traversé tous les quatre
". Lorsqu'il veut rejoindre ses
amis, ceux-ci ont disparu, enlevés par quelqu'un ou quelque chose.
Bob poursuit seul la route et sort du souterrain.
Il fait nuit. Une nuit noire, sans lune et sans étoiles.
Le peu de lumière dont il dispose lui permet de se rendre compte que la
végétation n'est pas verte, mais blanche.
Cette blancheur permet une légère luminosité, permettant de voir, un peu comme
sous un ciel étoilé.
Il rencontre Victor dont il ne tire que des propos incohérents, entrecoupés de
vers du poème de Victor Hugo : Les Djinns. Les deux hommes sont encerclés par
les "Sanzyeux".
Bob s'enfuit.
Après une longue poursuite, Bob prend conscience qu'il ne se trouve pas à l'air
libre, mais dans une grande caverne, et il finit par revenir à son point de
départ.
Epuisé, entouré de plusieurs centaines de "Sanzyeux", Bob est capturé, entravé
et emmené.
Il retrouve ainsi ses compagnons, attachés comme lui à des espèces de grandes
roues de pierre. Ils sont entourés des "Sanzyeux" et d'une vingtaine d'hommes,
femmes, enfants aux yeux arrachés : des naufragés d'Ananké auxquels les "Sanzyeux"
ont enlevé les yeux.
Au moment ou un "Sanzyeux" s'apprête à arracher les yeux de Bob, Crec surgit,
frappant à grands coups de bec les "Sanzyeux", qui se jettent au sol, terrorisés
par cette attaque soudaine et incompréhensible.
Bill profite de cette diversion pour finir de se libérer de ses liens et libérer
ses amis.
Emmenant avec eux Victor et les autres aveugles, ils s'enfuient, Crec tenant en
respect les "Sanzyeux" derrière eux.
8ème muraille : La Cave au Puits
Ils sont guidés par Victor, puis par Crec vers un passage balayé par le vent que
les "Sanzyeux" nomment la "Porte des disparus" car ceux qui s'y
aventurent ne reviennent jamais.
Ils se retrouvent dans une grande caverne, au plafond duquel il y a une
ouverture, fermée par une grille, et par laquelle on peut voir le ciel.
Au centre, un puits et un escalier qui s'y enfonce en spirale.
Le lendemain, Bob en tête, ils descendent dans le puits.
Durant des heures, ils descendent.
Entendant du bruit, Bob et Flo partent en éclaireur et découvrent deux
squelettes de "Sanzyeux".
Et un peu plus bas, une multitude d'énormes araignées, grosses comme une
assiette.
Ils veulent faire demi-tour, et aller chercher les grenades dans la musette de
Doc
Ils viennent de passer la huitième muraille.
Durant un long moment, ils se battent contre les araignées, à coup de pied, de
vêtements, jusqu'à ce que leurs compagnons, inquiets de leur longue absence
n'arrivent.
A l'aide de sa poudre explosive, Doc
Ils peuvent passer rapidement et continuer à descendre durant des heures, une
vraie descente aux enfers, jusqu'à une porte de fer qu'ils ouvrent.
" Le puits ne menait point, ainsi qu'ils s'y
attendaient, au centre de ce monde qui n'était pas le leur, mais au contraire à
sa surface. ".
Derrière eux, la neuvième muraille d'Ananké, "
devant eux, à l'infini, s'étendaient de vertigineuses plaines barrées, par
endroits, de collines basses. " : Les Plaines d’Ananké
Lieux :
Autre dimension, Monde intercalaire ou monde Parallèle
Ananké, monde parallèle dans une autre dimension ?
6eme muraille : La Cave aux Momies
7eme muraille : La Cave aux Sanzyeux
8eme muraille : La Cave au Puits
Personnages
rencontrés :
VICTOR : 58 ans, ex-professeur de
Français à Paris. Naufragé d'Ananké depuis quatre ans. Se surnomme lui-même
ainsi car il récite des vers de Victor Hugo. Il a eu les yeux arrachés par les "Sanzyeux"
que sa voix chuintante lui fait appeler les "Chanjieux". Joue le fou devant les
"Sanzyeux", ce qui lui permet d'être relativement tranquille. Il s'évade de la
caverne des "Sanzyeux", avec les autres aveugles, en compagnie de Bob et ses
trois compagnons.
Et :
Bill BALLANTINE
Florence ROVENSKY
DOC
CREC : Genre de grand corbeau d'Ananké,
aux plumes gris terne, aux yeux rouges. Bob lui sauve la vie en le détachant des
cordes dans lequel il s'était empêtré. Il prouve sa reconnaissance en sauvant
Bob et ses compagnons des "Sanzyeux". Très intelligent, il à l'air de comprendre
la situation, bien plus en tout cas qu'une simple intelligence animale le
voudrait, quand il attaque les "Sanzyeux" ou quand il guide les hommes dans le
passage pour sortir de la caverne obscure.
Les "Sanzyeux"
: Originaires d'Ananké. Ils n'ont pas d'yeux, car vivant dans un monde où il
fait toujours nuit : " Sur ces faces étranges, tournées vers Bob, la peau des
joues rejoignait, sans le plus léger creux pour indiquer la place des orbites,
la naissance des cheveux, au sommet du front. Pas de paupières, pas d'arcades
sourcilières dans ces visages qui semblaient inachevés [...] ".
Ils ont développé en remplacement de la vue d'autres sens. Ils se déplacent un
peu comme les chauves-souris grâce à un sonar et sont télépathes entre eux mais
ils semblent muets bien que Victor ait quand même appris quelques renseignements
sur eux, sans indiquer comment.
Ils réduisent leurs prisonniers en esclavage après leur avoir arraché les yeux.