Bill
BALLANTINE (William)
Le
personnage ( Analyse de Gilles Dubus )
Jacques
Géron
Bill Ballantine
dit
Bill
Né un 3 avril (93/15)
Faut-il vraiment le présenter ? De sa vie, on ne connaît pas grand
chose.
Il semble originaire d’Aberdeen et
y a longtemps habité (film TV «Le Dragon des Fenstone») mais a passé au
moins une partie de sa jeunesse à Edimbourg :
“ quand j’étais môme, à Edimbourg...” (151/44), et aussi à Dublin
ce qui est plus étonnant “Quand j’étais môme... A Dublin...” (BD “Les
loups sont sur la piste” (
P5
).
Bill
est orphelin (151/59) mais on ne sait pas à quel âge il a perdu ses parents.
Son père se prénommait William (156/77) Il prétend descendre du clan des Mc
Guiliguidi et ainsi être noble
(160/14)
Quand il était “petit”, Bill avait une nurse nommée Adelaïde qui lui
lisait une page d’Alice au Pays aux Merveilles tous
les soirs (182/44)
Avant d’être le mécanicien de Bob à la Papoua Airline il
a été mécanicien dans l’aviation de marine (1/72i)
Quand a-t-il rencontré Bob ? Si la BD d’Attanasio présente une peu probable
rencontre des deux hommes pendant la guerre, il semble que la première
rencontre ai eu lieu à la Papoua Airline : "Depuis 6 mois, commandant,
vous réussissez à vous envoler de cette bouteille 2 fois parsemaine sans
casser du bois.
C'est un record.
Tous vos prédécesseurs...". De ce qu’on peut déduire de cette phrase,
Bill était mécanicien à la Papoua Airline avant l'arrivée de Bob puisqu'il a
connu ses prédécesseurs.
Bob est arrivé dans cette compagnie il y a 6 mois et a fait la connaissance de
Bill
Il bougonne souvent (toujours ?) quand Bob Morane
Il est également souvent de mauvaise foi.
Il habite maintenant un manoir qu’il prétend hanté près de Perth (BD
“Les chasseurs de dinosaures -P43) et où aurait séjourné Robert Bruce (156/37)
mais serait prêt à le troquer
Il a également possédé un appartement à Londres, au 4em étage sous les
toits dans Soho. (Les guerriers de l'OJ).
Par la suite il achète une nouvelle maison à Londres au 43 Moonfleet Street
car son ancien appartement “était plutôt minable” (155/18) (Voir plus de
précisions dans « Appartements des amis »)
Comme tout bon écossais, il est superstitieux et craint les fantômes.
Bill possède un chien de berger plus terrible qu’un loup (159/49), une
vieille cuisinière-femme de chambre écossaise et un homme à tout faire
(159/50) Bien qu’écossais, il est respectueux de la couronne britannique.
Il aurait vu un jour à Londres une
mygale qui se baladait en pleine rue, dans Soho et que les habitants auraient
surnommé Lisbeth “mais ça je l’ai pas tout à fait
Une
certaine Ethel Fenstone a été
l’amour de ses 15 ans (Film TV «Le Dragon des Fenstone»)
Etudiant, il a été aide dans un cirque pendant les vacances, ce qui lui permet
de se transformer en cracheur de feu puis en contorsionniste pour impressionner
des indiens (95/39)
Son
whisky préféré : le Zat 77
dont il lui est arrivé d’abuser (par patriotisme) «Quand un Ecossais vide un
verre de whisky, c’est un peu comme si un Français entonnait la
Marseillaise...» (59/6)
Il
a élevé des poulets mais en a eu marre «Puis, un jour, je me suis aperçu que
je m’intéressais plus aux avions passant dans le ciel qu’à ma volaille»
(05/78) et il finit par vendre son élevage à un riche fermier australien qui
veut s’établir en écosse (164/141)
Pendant une période, les mouchoirs de Bill valaient le détour.
Sa première apparition : (01/6).
Ensuite il a été de presque toutes les aventures :05, 12, 15, 17, 20, 21, 23,
24, 26, 27, 30, 31, 35, 37, 38, 39, 41, 42, 43, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 53,54,
55, 56, 57, 58, 59 (où on lui découvre des talents d’infirmier (59/135) ,60,
61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80,
81,82,83,84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91,92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99,100,
101,102, 103,104, 105, 106, 107,108,109, 110, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 117,
118, 119, 120, 121, 122,123,124,125,126,127, 128, 129, 130, 131, 132, 133, 134,
135, 136, 137, 139, 140, 141, 142, 143, 144, 145, 146, 147, 148, 149, 150, 151,
152, 153, 154, 155, 156, 157, 158, 159, 160, 161, 162,163, 164, 165, 166, 167,
168, 169, 170, 171, 172, 173, 174, 177, 178, 179, 182, 183, 184, 185, 186, 187,
189, 190, 191, 192, 194, 198, 199, 200, 201, 202, 208, 212
Bill a l’oreille musicale (54/33,58), chausse tantôt du 45 (30/41), “au
moins du 47” (163/129), voir “du 48 dans les bons jours” (144/70) ou du
“quarante-sept-fillette” (143/126)
Bill a toujours été discret sur ses souvenir de guerre.
Une fois cependant il dit “Durant la guerre, j’ai servi quelques mois dans
cette région (de l’Inde), pour le pont aérien vers la Chine, et je
baragouine le bengali...” (15/87) (Allusion gommée des rééditions)
Il arrive à parler un jargon mi-birman mi-chinois (38/112) et a peut-être
appris le latin (182/125)
Bill possède de la famille en Australie (25/141)
Bill a possédé une Jaguar de type inconnu : “ une puissante Jaguar sport ”
(35/48), une Daimler (72/24),
Bill possède aussi un certain sens de l’humour : “Il était trépas moins
le quart ” (75/129) “pendu par
les pieds comme de vulgaires saucisses” (84/54); “Les chiens qui aboient ne
mordent pas” (74/17) “Ma grand-mère avait coutume de dire qu’il ne faut
pas pleurer sur le lait répandu” (74/44) et du bon sens, à sa manière
“Les fleurs, c’est ça qui m’a mis la puce à l’oreille.
Est-ce que je
suis le genre de mec à qui l’on offre des fleurs ?
N’importe
lequel de mes potes m’aurait apporté une bouteille de raide, s’pas ?”
(133/41)
Prévoyant,
il épingle un double de sa clé de contact à l’intérieur de sa veste
(84/56)
Il
dit détester le mouton (106/115) et le poisson : “j’dois dire que le
poisson et moi... Ca vit dans l’eau les poissons...
Comprenez
?...” (146/27)
Il
déteste qu’on le prenne pour un Anglais : “Soyez pas grossier” répond-il
à un chauffeur de taxi qui le pense Anglais (133/19) mais ne déteste pas le thé
qu’il lui arrive de boire avec lenteur et délectation (144/200) Il déteste
à la fois les champignons et la couleur violette ! (74/48)
Une
expression qu’il affectionne : “Que le Cric me croque” (111/31)
La
pièce de Shakespeare qu’il préfère
est Macbeth (159/50)
Certaines
personnes ont du mal avec son nom : “Il prononçait le nom de l’Ecossais à
la française et, dans sa bouche, cela faisait quelque chose comme
‘Valentine’” (127/53); “Elle [Mme Durant] prononçait le nom à la française,
et ça sonnait comme Valentine, mais avec un B” (133/21) ; « Ca me revient…
Un nom de charcuterie…
Second
rôle de presque tous les romans, il est le personnage principal de “Le châtiment
de l’Ombre Jaune” et le narrateur de “La prisonnière de l’Ombre
Jaune” Très rarement, il est absent.
Dans
ce cas il est souvent cité.
Ou
il téléphone à Bob (175/42 - 176/43 - 180/22), va le voir à la clinique
(189/142), ou le contraire (190/143), ou arrive juste à la fin pour le
breakfast (191/154) Il est cité comme un personnage disparaissant de
l’Imaginaire de Bob le jour où cet Imaginaire est menacé (193/180)
Connaisseur
des bonnes adresses il indique à Bob un établissement parisien où l’on
trouve l’un des meilleurs whiskies écossais artisanal (196/29)
Un
jour on fait la connaissance de sa cousine Boadicée qui,
inquiète pour la lignée des Ballantine, s’est mise en tête de l’épouser
! (202/36).
Bien
que célibataire endurcie, son type de femme est « une petite brunette,
mignonne comme tout, d’à peine cinquante kilos » (202/98)
Toujours
d’après sa cousine Boadicée , Bill n’a jamais été capable à l’école
d’apprendre par coeur la « Chasse au Snark » (202/97)
Son
nom viendrait du romancier américain R.M. BALLANTYNE dont le livre "Les
chasseurs de gorilles" avait beaucoup plu à Henri Vernes (1935)
Le whisky
préféré de Bill Ballantine (48/82) à l’étiquette
multicolore (119/10). Tellement cité (et bu) qu’ilest inutile d’en faire la
liste...
“ZAT
7777” (48/82 - BD “Les Tours de Cristal” (P52)) !
Dans
la BD “Les Tours de Cristal” on peut voir Bill trouver une publicité
vantant le Zat 777 (P60).
Dans
la BD “Guérilla à Tumbaga” on voit une bouteille (P1)
Même
M. Ming connaît les goûts de Bill
: “Du whisky ! Et du Zat 77 encore ! Ma marque préférée ! Décidément,
commandant, vous aviez raison : Monsieur Ming sait recevoir !” (90/100), ainsi
que Miss Ylang-Ylang “Du Zat
Je ne croyais pas qu’Ylang-Ylang avait vraiment si bon goût...”
(100/48)
La
C.I.A. connaît également les goûts
de Bill en cette matière “Il y a même du whisky, et de ma marque préférée
encore !... La C.I.A. doit posséder une fiche très détaillée me
Graigh
aussi bien sûr qui le fait venir du XXem siècle spécialement pour Bill
lorsque celui-ci est au siège de la “Patrouille du Temps” (115/74)
Un
jour même, Graigh se livre à un trafic extra-temporel d’alcool en envoyant
par“transporteur de matière”* une bouteille de Zat 77 à Bill isolé en
plein Vem siècle (93/56) (BD “Les sortilèges de l’Ombre Jaune” (P11))
Parfois
Bill est déçu, mais par le contenant, pas par le contenu : “J’ai
l’impression que leur taille diminue d’année en année...
Le
prix ne diminue pas, lui !” se plaint-il devant une bouteille vide (120/49)
Jo
Bouteux et le premier homme rencontré par Bill amateur de Zat 77, ce qui crée
des liens (121/31)
C’est
le dernier piège que tend Ananké à Bill : “Qu’il y en eut justement, de
ce nectar là, c’était déjà pas naturel.
Ca
sentait le coup monté à plein nez...” (146/178)
Pour
le décider à accepter une mission, Graigh propose à Bill du Zat du XVIIIem siècle
(143/48). Du XVIIem dans la BD “La prisonnière de l’Ombre Jaune” (P3).
Modeste,
il n’en emmène que 10 litres (143/55)
Malgré
sa connaissance du whisky, Bill lui même se fait prendre un jour avec un Zat
contenant un soporifique servi au Samouraï’s Eyes (154/95)
Et
quand il ne peut sacrifier à un “acte patriotique”avant d’aller se
coucher, il a des cauchemars à base de Zat77 ! (167/24)
Cité
par Bill qui le préfère aux vins du Val de Loire (BD “Objectif Equus”
(P1)) Dans la version longue de cette BD on peut le voir devant la télé avec 4
bouteilles de Zat, dont deux vides !!! (P7)
Existe
aussi en mini-bouteilles !!!! (194/9)
Bill
sur Perséphia
: «Je ne vous cacherai pas que certaines petites choses me
manquent… » (198/9)
Bill
vu par Teri Paterson : "Il n'a cessé de réclamer quelque chose avec un
numéro..." (200/87)
Famille
de Bill
Il
arrive parfois que Bill Ballantine parle de sa famille. Mais les membres de
celle-ci en sont
Il
y a son grand-père qui jouait de la flûte avec le nez (109/105), “qui
interprétait Annie Laurie en soufflant par les trous de nez dans son
instrument...” (54/36), un grand oncle collectionneur d’araignées (74/107),
sa tante Sophronie «Une rude
gaillarde .
Qu’avait pas son pareil pour
Bill
possède de la famille en Australie (25/141) Bill prétend descendre du clan des
Mac Guiliguidy “Me traiter comme un vulgaire jambon d’York, moi, Bill
Ballantine, descendant direct du clan des Mc Guiliguidy qui, au moyen-âge...”
(84/55) (Parfois aussi écrit Mac Giligidi ou Mac Guiliguidi) “Ma grand-tante
Mac Guiliguidi est toujours en vie ”
(167/17)
«J’ai
la gorge aussi sèche que les os de mon arrière arrière grand-père Mc
Guiliguidi… » (187/83)
Egalement
un jour Bill parle de sa grand-mère qui aurait jadis défrayé la chronique élégante
d’Appelcross (84/41) et qui “
avait coutume de dire qu’il ne faut pas pleurer sur
Bill
: “Ma grand-mère s’appelait Marie Antoinette... à cause du collier...”
(BD “Un collier pas comme les autres”) (Un collier pas comme les autres/28)
"La
mienne de grand-mère, glissa Bill, possédait un collier de diamants.
Elle
l'a vendu pour s'acheter du whisky." : (Un collier pas comme les autres/27)
Autre
élément familial, sa tante Priscilla dont
tout ce qu'on sait est qu’elle est bavarde (87/31)
Il
aurait aussi une vieille tante Molly qui possédait à la fois des chats, une
vielle râpe à fromage et une machine à coudre Singer .
Bill
aurait eu un arrière-grand-oncle aux yeux jaunes, comme Ming (149/92)
Un
jour, il parle d’une petite nièce de 10 ans, pour qui il achète un collier
chez un antiquaire de Bruxelles (167/9).
Il
en parle aussi dans la nouvelle et dans la BD “Un collier pas comme les
autres” et pour laquelle il achète aussi un collier chez un antiquaire de
New-York.
Cette
nièce laisserait donc supposer un frère ou une sœur, mais totalement inconnu.
Pas
sûr car dans la nouvelle “Un collier pas comme les autres il dit "Je
n'ai jamais eu de nièce, ni grande ni petite; mais, comme j'ai toujours rêvé
d'en avoir, je m'en suis inventé une." (Page 39).
Alors que croire ?
Un
jour il affirme avoir eu des ancêtres marins, ce qui étonne Bob (169/116)
“J’avais
un oncle qui imitait tellement bien la voix de Winston Churchill que...”. On
n’en saura pas plus car il est interrompu par Bob (186/60)
“c’est
en traversant un cimetière comme celui-ci que mon grand-père, une nuit, a aperçu
le fantôme du moine sans tête...” (186/134)
On
ne sait pas vraiment ce qui est vrai de toutes ces affirmations...
En
revanche un jour il fait la connaissance, en même temps que le lecteur, de sa
cousine Boadicée « Tout juste si je savais qu’elle existait… ». Une forte
personnalité qui un jour a assommé un « Welsh Guard »* juste parce que pour
rigoler il l’avait appelée Darling. C’est une Mc Guiliguidi par sa grand-mère
(202/98).
Inquiète
pour la lignée des Ballantine, elle s’est mise en tête d’épouser Bill !
(202/36).
Mais
elle renonce vite à son projet car « ce serait risqué de convoler avec un
volcan en éruption... » (202/147)
Bob
à Bill « Des ennuis familiaux, Bill ?... Toi ?... J’ignorais que tu avais
une famille… » « Tout le monde a une famille, commandant… Même
lointaine… » (202/36)
Il
y a un Mc Guiliguidi qui siège au Parlement (202/98)
En
plus de son castel d’Ecosse
situé près de Perth ton
repaire à vampires ” (157/66)) où aurait
Il est situé au dernier étage d’une vieille maison de Soho (72/11), au 4em
sans ascensceur (72/14). On le voit un peu dans la BD “Les guerriers de
l’Ombre Jaune” (P3,4,20).
Par la suite il achète une nouvelle maison à Londres au 43 Moonfleet Street
car
Comme
lui dit Bob : “Et qui a dû te coûter pas mal d’argent, Bill.
Faut croire que le commerce des poulets, cela nourrit son homme...” (155/19).
Sa porte “renaissance, achetée à prix d’or en Espagne” (155/21) est pulvérisée
par un “Yeux du Brouillard”.
Une vignette de la BD “La revanche de l’Ombre Jaune”
Il
ne ressemble en rien à un manoir écossais mais plutôt à un manoir de l’Ile
de France...
Incroyable et scandaleux.
Bill serait prêt à troquer son castel d'Ecosse contre une propriété dans le
Kent ! (199/ 7)