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Bourgoin-Jallieu   ( Isère)

 

 

Blason

DF

 

Bourgoin-Jallieu :

Altitude moyenne : 254 m

Bourgoin est à 42 km du centre de Lyon, et à 70 km de Grenoble. La ville est à proximité de l'Isle-d'Abeau, ville nouvelle jusqu'au 31 décembre 2006, de la ville de La Verpilliere, Villefontaine et de l'aéroport Lyon-Saint-Exupéry. Elle est traversée par la Bourbre

Accès :

Via l'A43 ( Lyon – Chambéry ), l'A48 ( Lyon – Grenoble ) ou la RD1006, anciennement RN6.

Via le train ( Gare SNCF de Bourgoin-Jallieu ) : ligne TER Lyon - Grenoble ou Lyon - Chambéry Challes-les-Eaux.

Via l'avion : à proximité des aéroports Lyon-Saint Exupéry et Grenoble-Isère.

 

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L'hôtel de ville de Borgoin-Jallieu qui a servi de modêle pour la réalisation de l'affiche du festival, par le dessinateur des BD Bob Morane '' CORIA ''

 

 

Origine du toponyme Bourgoin :

Le nom de la cité est attesté sous les formes Bergusia au IIIe - IVe siècles, puis Bergucium, forme trouvée jusqu'au Xe siècle, puis Burgundium en 1183, Bergoin, Bourgoing, Bourgoind, Bourgoin dès le XIIIe siècle.

Plusieurs hypothèse ont été avancées pour expliquer l'étymologie de ce toponyme : Nicolas Chorier propose dès le XVIIe une origine celtique. Auguste Prudhomme [ Qui ? ] au XIXe siècle l'explique par les radicaux germaniques Birg-Burg. André Comte [ Qui ? ] le fait dériver du gaulois Bergusia, suivant en cela la première explication.

Les toponymistes et les linguistes modernes reprennent cette explication par le gaulois, langue celtique mieux connue actuellement. Albert Dauzat et Charles Rostaing y voient un dérivé du gaulois berg- « hauteur ». Xavier Delamarre note un homonyme en Espagne chez Ptolémée et donne différentes formes dérivées bergusia, bergona, bergo- « mont » que l'on retrouve dans Bergonne (Pas-de-Calais), les monts Berg et Bergoise ( Ardèche )

L'évolution phonétique aberrante Bergusia > Bourgoin s'explique par l'attraction du nom de personne germanique BURGUNDIU « le Burgonde », hypothèse suggérée par Auguste Vincent.

BJ3 Propriétés de caractère de la ville : Château de Petit Mont.

 

Origine du toponyme Jallieu :

Le nom de la localité est attesté sous les formes Jaliacum au XIIe siècle, prieuré de Jaillieu au XIVe siècle, paroisse de Jayllief, Chapelle de Jayllieu.

Il s'agit du type toponymique gallo-roman GALLIACU que l'on retrouve dans Gaillac 

( Aveyron, Galliacus 838 ), Guilly ( Loiret, Galliacum 900 ), Jailly ( Nièvre, Jalliacum en 1233 ), Jailly-les-Moulins ( Côte-d'Or, Jaliaco 992 ).

L'évolution du [g] dur en [ʒ] est le résultat de la palatalisation qui a affecté la partie centrale du domaine gallo-roman (cf. latin gamba > jambe).

Le premier élément Galli représente le nom de personne gaulois ou latin Gallius. Le second est le suffixe de localisation et de propriété (i)-acum qui a pris dans le domaine franco-provençal la forme bien spécifique -(i)eu.

 

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Histoire :

Après avoir subi la domination des Burgondes puis des Francs du Ve au VIIIe siècle, Bourgoin dépend du royaume de Bourgogne. À l’époque féodale, à partir du XIIe siècle, la châtellenie de Bourgoin, incluant Jallieu et Ruy, est rattachée à la seigneurie de La Tour-du-Pin, qui est intégrée en 1282 au Dauphiné. Elle fait face à Maubec, importante baronnie dans la mouvance de la famille de Savoie opposée au Dauphin. L’octroi d’une charte de franchises libérale par le dauphin Humbert Ier en 1298 permet de conforter le développement urbain de Bourgoin. La ville devient alors le siège du tribunal de bailliage du Viennois, le plus riche en revenus des sept bailliages du Dauphiné.

Durant deux siècles, la cité jouit des avantages que lui confère cette juridiction sur le Bas-Dauphiné. La transformation du chanvre, cultivé en milieu humide, est la première activité textile pratiquée à Bourgoin et Jallieu. Dérivé de la Bourbre, le canal Mouturier permet d’aménager des chutes actionnant le « Moulin Delphinal » (seigneurial), première installation artisanale située à l’emplacement de l’immeuble « Le Gutemberg », angle rue de l’Escot et Dos de l'Ane.

Un rude coup est porté à la prospérité de la ville, en 1450, lorsque le Dauphin Louis II - futur roi Louis XI - transfère le siège du bailliage à Vienne après la réunion de la cité viennoise au Dauphiné. Au XVIe siècle, les guerres de religion avec leur cohorte de troubles et de pillages sont particulièrement destructrices dans la région. Les pestes de 1628 et de 1643 anéantissent plus de la moitié de la population, et la ville subit d’importantes inondations en 1637, 1653, et 1673.


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Au XVIe siècle, Henri III, élu roi de Pologne, de retour en France pour succéder à son frère, s’arrête à Bourgoin, ville frontière avec le Duché de Savoie. Il est accueilli par sa mère Catherine de Médicis au lieu-dit Champaret, et institue en 1584, par lettres patentes, les deux grandes foires du 1er mai et du 29 septembre ( Saint-Michel ). Elles contribuent au retour de la prospérité et au développement du commerce local avec l’essor du transport routier. En 1620, Bourgoin possède sa poste aux chevaux sur la route de Grenoble à Lyon.

Le canal Mouturier, amélioré et élargi, alimente en énergie de nombreux moulins à farine, rotoirs et battoirs à chanvre.

L’ouverture d’une première école de filles par les religieuses ursulines, dans l’ancienne commanderie des Antonins ( actuel musée de Bourgoin-Jallieu ) est attestée en 1646.

Au début du XVIIIe siècle, Bourgoin s’agrandit et construit ses faubourgs hors des murs d’enceinte. Dans les années 1740, la situation de carrefour entre Lyon, Chambéry et l’Italie se renforce avec la construction de la nouvelle route de Grenoble.

La création de cette La création de cette « grande route » est le prélude d’une série de travaux d’urbanisme : aménagement d’une place agrémentée d’une fontaine publique ( actuelle place du 23-août ), éclairage ( installation de huit lampadaires à huile ).

En 1787, la fondation d’une première fabrique de toiles peintes par Louis Perregaux, de religion protestante, annonce l’ère industrielle. À défaut d’être érigée en chef-lieu d’arrondissement bien qu’elle soit la ville la plus peuplée, Bourgoin obtient, en 1790, le siège de l’actuel Tribunal de Grande Instance ( également Tribunal de Commerce ). De son côté, la paroisse de Jallieu profite de la Révolution pour se séparer de Bourgoin. Cette nouvelle commune s’organise en faubourgs industriels le long de l’actuelle rue de la Libération et comprend, jusqu'à la fusion de 1967, différends hameaux ruraux : Charbonnières, Montbernier, Mozas, Bourselas.

Au XIXe siècle, Bourgoin se transforme jusqu'à effacer ses origines médiévales. Les murs d’enceintes disparaissent et de nouveaux bâtiments structurent la cité : la halle ( actuel espace Grenette ), le tribunal ( ancienne chapelle de Pénitents ). L’hôpital de la rue Victor-Hugo ( actuel musée ) est transféré sur son emplacement actuel en 1895. L’Asile des vieillards ( actuel Centre de séjour Jean-Moulin ), le collège ( actuel Conservatoire de Musique Hector Berlioz ), la Caisse d’Épargne ( rue Dr Pollosson ) sont successivement édifiés.

En 1858, la ligne de Chemin de fer facilite les échanges avec Lyon et Grenoble. Dans le même temps, l’industrie se développe le long du canal Mouturier. En 1965, lors de la campagne des municipales, la réunification de Bourgoin et Jallieu est dans tous les esprits. Le 25 juin 1965, les nouveaux conseils municipaux de Bourgoin et Jallieu votent le projet de fusion de leurs deux communes au 1er janvier 1967. À minuit une, dans la nuit du samedi 31 décembre 1966 à celle du dimanche 1er janvier 1967, sonnent les cloches de Bourgoin et Jallieu : après 176 années de séparation, les deux communes sont à nouveau réunies. De nombreuses réalisations suivirent, dans tous les domaines de l’action publique : social, santé, urbanisme, sports, jusqu'à établir Bourgoin-Jallieu dans le rôle de ville-phare du Nord-Isère.

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Source Wikipédia :

 

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