Aux environs d'Arbois ( Jura-Doubs )


Salins-les-Bains

                                                          
       Vue général de Salins les Bains dans la vallée de la Furieuse                     Fort Belin                                   la Saline

Salins-les-Bains est une commune française, située dans la vallée de la Furieuse, dans le département du Jura et la région Franche-Comté.
Les salines de la ville, première destination touristique payante du département, sont inscrites sur la liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Salins-les-Bains est une ville située au cœur de la vallée de la rivière Furieuse (affluent de la Loue). Il s'agit de la seule vallée ouverte de Franche-Comté. Celle-ci est dominée par deux ensembles fortifiés, le fort Saint-André et le fort Belin. Associée à Arbois et Poligny, elle forme le triangle d'or.

                                                              
                           Casino                             Eglise Saint Maurice               Tournesols et église                Montigny les Arsures

Histoire
Ville d'eau, son économie a été basée pendant plusieurs siècles sur l'exploitation du sel.Les premières traces d'extraction sont datées du Ve siècle.
La ville gagne une très grande importance dès l'Antiquité. Elle est site princier et un des plus grands centres religieux[réf. nécessaire] de Gaule sous les Celtes, puis oppidum sous les Romains. D'aucun prétendent d'ailleurs que c'est à Salins que s'est tenue la bataille d'Alésia, qui mis fin à la Guerre des Gaules. Cette hypothèse n'a pas été validée par les recherches récentes.
Au Moyen Âge, le sel contribue à faire de la ville la seconde cité de Franche-Comté avec 8000 habitants. Elle comprend alors 17 chapitres religieux, plus de 25 tours d'enceinte et fait figure de grand centre culturel, notamment du livre. Deux salines existent en 1115, la petite saline avec le puits à Muire, et la grande saline, dite grande saunerie, avec le puits d'Amont.

                                  
                       Château                              Vignes de Vauxelle                              Vieilles demeures Montigny les Arsures

Le déclin de Salins se fera en plusieurs étapes et au travers d’une suite d’événements malheureux. Tout d’abord, la ville ne sera pas choisie à la Révolution comme chef-lieu du département du Jura. Puis c'est un terrible incendie qui la frappe en 1825 qui voit une partie de la grande saline détruite. Sous le Second Empire, celle-ci connaîtra un certain renouveau, puisqu'on cherchera à faire d'elle une élégante station thermale sous l’impulsion d’un homme d’affaires, Grimaldi, qui a racheté la concession royale d’exploitation des salines en 1843. La station thermale sera construite en 1854 sur l'emplacement de la petite saline. En 1926, la cité adoptera ainsi le nom de « Salins-les-Bains ». Mais cette nouvelle vocation ne parviendra guère à atténuer le coup final asséné par la fermeture des salines en 1962, qui sera de plus suivie peu après par celle des faïenceries, en 1995.

Arc-et-Senans

Arc-et-Senans est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté. Elle abrite la saline royale d'Arc-et-Senans inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1982.

                                                               
                   Arc-et-Senans est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté

Géographie
Arc-et-Senans est un gros bourg du Doubs peuplé de 1428 habitants (chiffre INSEE 2006). Il se situe entre la rivière la Loue et la forêt de Chaux à 250 mètres d'altitude. Le village est assez étendu et est composé de plusieurs hameaux : Arc, Senans et le Vernois ne font pour ainsi dire qu'une seule agglomeration. Les hameaux du Deffois, du moulin Toussaint, de Roche sur Loue sont séparés. La particularité du Moulin Toussaint est qu'il faut passer par la commune voisine de Cramans sise dans le département du Jura pour y accéder. En effet, Il n'y a pas de pont pour desservir directement ce lieu dit. La vie économique d'Arc-et-Senans est largement tournée vers le tourisme. La Saline royale attire 150 000 visiteurs par an (année 2000). En outre, une petite industrie s'y est développée, tournée principalement vers le bois et dans une moindre mesure la plasturgie. Ajoutons pour finir que la place de l'agriculture n'est pas à négliger : il y a encore près d'une dizaine d'exploitations. Traditionnellement, elle est tournée vers l'élevage de bovins laitiers et la culture céréalière.

Histoire
Des traces d'occupations remontant à l'époque romaine ont été retrouvées, notamment au lieu dit Le Cretot. Des ossements ainsi que des bris de tuiles et de briques sont visibles dans le sol lors de terrassement. L'abbé Letondal, dans son livre "Arc et Senans à travers les âges" édité en 1927, relate assez complètement l'histoire communale.

                               
                Elle abrite la saline royale d'Arc-et-Senans inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1982.  

Arc-et-Senans dispose d'un riche patrimoine.
Il y a d'abord l'église Saint-Bénigne. Construite au XIXe siècle dans le style classique, elle abrite plusieurs tableaux admirables. Notamment dix peintures du XVIIe siècle, classées aux monuments historiques. Le clocher a été reconstruit à l'identique en 1921, suite à un incendie du à un orage. L'église possède deux orgues.
On y trouve aussi deux châteaux, le Château de Roche-sur-Loue et celui d'Arc.
Le château de Roche est le plus important.
A l'origine il s'agit d'un château fort verrouillant un nœud de communication et un gué sur la Loue. En 1756, il est entièrement reconstruit par le marquis de Grammont qui entend en faire une résidence.
C'est le château issu de ces travaux que l'on peut voir aujourd'hui. Le corps du bâtiment est flanqué de deux tours carrées au toit à l'impériale.
En 1864, Amédée Caron le transforme une nouvelle fois et implante une activité industrielle dans le domaine. Le château est une propriété privée, il ne se visite pas. Il est classé monument historique depuis 1974.
Le château d'Arc est plus récent. Il a été construit par M. Chaudois en 1751. Le bâtiment est entouré d'un grand parc de trois hectares protégé par un mur d'enceinte. Il est classé monument historique depuis 1984. Voir une photo du château sur le site du ministère de la Culture. Il existait à Arc un troisième château fort, le Châtel-Rouillaud, mais il a brûlé en 1638. Aujourd'hui, il n'en subsiste que la motte sur laquelle il était bâti.

                                                                                      
                             La Saline royale attire 150 000 visiteurs par an (année 2000)               Moulin sur la Loue près de Champagne

Le patrimoine religieux de la commune est complété par plusieurs croix édifiées dans le village et par la présence de deux chapelles. La Chapelle d'Arc a été construite grâce aux dons des paroissiens et consacrée en 1913. Elle est dédiée au Sacré Coeur. Le clocher a été réfait, il y a près de 25 ans : les agriculteurs ont financé les travaux en donnant le produit de la vente récente de la laiterie. Une rénovation complète de l'édifice a été réalisée en 1997 par une équipe de bénévoles.
La chapelle de la Grotte des Essarts a été construite après l'épidémie de Choléra de 1854. L'abbé Coutteret avait fait le voeu d'édifier ce monument, si la Vierge Marie protegeait la paroisse. C'est un édifice en pierre de taille situé sur un promontoire naturel, dominant le village et la saline royale. Une procession est organisée chaque 15 aout. En 2006, la procession s'est effectuée de nuit à l'aide de flambeaux, la chapelle étant illuminée pour l'occasion, grâce à un groupe electrogène. La commune a rénové cette chapelle par le biais d'une souscription.
Mais le monument le plus important de la commune, est la Saline royale d'Arc-et-Senans


Nans-sous-Sainte-Anne

Nans-sous-Sainte-Anne est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté.
Sur le territoire de la commune subsiste quelques vestiges du château de Montrichard.
Bâti au XIIIe siècle pour surveiller le chemin médiéval qui descendait de Montmahoux, il fut totalement ruiné par les troupes de Louis XI vers 1479.
Il abrita au XIVe siècle un atelier de fausse monnaie ducale. François RIZZON

                                                             
             Nans sous Sainte-Anne                     Creux billard                       Crue grotte Sarazzine                  Résurgence du Lison

Lieux et monuments
Situé dans une reculée jurassienne caractéristique, on y trouve la résurgence d'un des réseaux spéléologique les plus vastes de France, le Verneau souterrain dont plusieurs accès se trouvent sur la commune de Déservillers, à 7 kilomètres de là.
Depuis 2002, Nans-sous-Sainte-Anne est équipé d'une Via ferrata, "les Baumes du Verneau".
Un ruisseau, le Verneau traverse le village et se jette dans le Lison, lui même un affluent de la Loue. Les sources des deux rivières précitées offrent un grand attrait touristique.
Enfin, une taillanderie (Forge fabriquant des outils de coupe tels des faux) datant du XIXe siècle, en parfait état de fonctionnement est visitable. Elle appartenait aux frères Philibert. 

                                                                                        
                                 La source du Lison est une résurgence qui sort dans les calcaires oolithe à la tête d'une reculée. 

La source du Lison
La source du Lison est une résurgence qui sort dans les calcaires oolithe à la tête d'une reculée. Cette source est localisée topographiquement au fond de la reculée de Nans-sur-Sainte-Anne, qui entaille les reliefs formés par le faisceau salinois et le bord du plateau. Les plateaux ont été aplanis, et les failles qui l'affectent ont été nivelées par des rivières miocènes dont la plupart des vallées, actuellement actives ou assèchées, dérivent probablement. Un relèvement général de la région et des déformations tectoniques sucessives ont eu pour conséquence un enfouissement partiel de la circulation des eaux. Si elle provient du même bassin d'alimentation, l'eau qui alimente la source du Lison emprunte différents chemins jusqu'à elle : - Le Lison du Haut, ruisseau aérien temporaire, formant une gorge sur le plateau (et passant par le Pont du Diable) se jette dans le Creux Billard (chute de 100m).
- Le creux Billard, véritable regard entre ciel et terre, reçoit donc le Lison du haut, et draîne les écoulements du réseau des cavités amont (grotte nord). Au fond du Creux Billard, une énorme perte rejoint le cours profond du Lison souterrain.
- Deux vastes galeries noyées ainsi qu'un réseau de fissures viennent aboutir 30 mètres plus bas, apportant, en saison normale, l'essentiel de l'eau du Lison qui réapparaît presque immédiatement à la Source du Lison.
En basses eaux, seul le réseau noyé alimente la Source du lison. Les écoulements des réseaux aériens sont très faibles, le débit de la Grotte Sarrazine insignifiant.
En crue, le réseau souterrain se gorge d'eau. Le conduit principal d'évacuation vers la Source du Lison, de trop petite section, ne peut plus absorber toute cette eau provenant du plateau concentrée en un lieu. L'excédent des eaux s'évacue alors vers la Grotte Sarrazine. Cette résurgence de crue est le premier affluent superficiel du Lison.
Ainsi, toutes les eaux du plateau convergent vers un seul cours d'eau, le Lison, dont le destin est d'alimenter un autre cours d'eau, non moins capricieux : la Loue.

La taillanderie

Cette ferme-atelier, datant du XIX siècle est située à environ 2 km de la source du Lison dont elle utilise les eaux pour actionner les roues hydrauliques. Le nom de « taillanderie » est utilisé pour désigner les ateliers destinés à la fabrication des outils coupants (faux, serpes, etc..) pour les besoins de la paysannerie.
Deux séries de roues hydrauliques sont utilisées :
Les deux soufflets, situés à l’extérieur de l’atelier, sont mus par un système de bielles entraînées par une série d’engrenages reliés à une roues à aubes. Cet ensemble de soufflerie unique en Europe et datant de 1886 , pèse plus de 10 tonnes dont les deux soufflets, entièrement en chêne (2 tonnes chacun) sont suspendus à la charpente. Ces deux soufflets fonctionnent en alternance (l’un aspire pendant que l’autre expire), et l’air produit est envoyé, via une tuyauterie, vers les foyers de forges à l’intérieur de l’atelier.
A l’intérieur, l’atelier de forgeage est alimenté en force motrice par une machinerie composées de deux roues hydrauliques, d’une trentaine de tonnes. Cette machinerie actionne une série de martinets, dont la tête de 250 kg frappe le métal à la cadence de 150 coups minute.

                                                                                
         Cette machinerie actionne une série de martinets, dont la tête de 250 kg frappe le métal à la cadence de 150 coups minute.  

C’est dans ce bruit assourdissant qu’une quinzaine d’ouvriers ont œuvré jusqu’en 1969, date de la fermeture de la taillanderie.
Aujourd’hui, les visiteurs ont le loisir de visiter cet atelier et d’apprécier l’ambiance, toute particulière, du travail du siècle passé, au travers du fonctionnement des martinets et d’une salle d’exposition qui retrace les conditions de vie des ouvriers forgerons et de la fabrication des outils taillants.

Pont du diable

Sur la route qui relie Crouzet-Migette et  Ste-Anne, le Pont du Diable franchit un canyon profond. Dans un site de falaises blanches, d'escarpements et d'éboulis, l'arche centrale du pont paraît si audacieuse que pour la réaliser comme dit la légende, l'artisan a dû signer un pacte avec le Diable. La tête sculptée sur la clé de voûte de l'arche centrale semble l’attester. 

                                                                 
                    le Pont du Diable franchit un canyon profond , dans un site de falaises blanches, d'escarpements et d'éboulis


Montmahoux

Montmahoux est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté.
Les habitants de Montmahoux s'appellent les R'lavoux
Montmahoux est un splendide village du Doubs (Franche-Comté) niché en plein cœur des montagnes du Jura, symboles d’une symbiose parfaite entre l’Homme et la Nature.  
                                                              

Symbiose que Montmahoux a su préserver parfaitement au fil du temps, comme le prouvent la beauté et la pureté de ses paysages. Des grottes, des ruisseaux, des paysages splendides, un panorama exceptionnel avec vue sur le Mont Blanc ; autant d’atouts qui font de Montmahoux une curiosité touristique incontournable !
Mais Montmahoux c’est aussi une Histoire très riche et abondante de mystères et légendes.
Notre côté altruiste et accueillant nous invite à vous faire quelques confidences sur ces mystères et légendes, comme ce trésor qui serait enfoui depuis plusieurs siècles sous le mont « Mahoux » …  

                                                       
                  Montmahoux est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté.

LES MYSTERES DE  MONTMAHOUX
Depuis la naissance du village, Montmahoux recèle de mystères. Transmis de génération en génération, les histoires, légendes et autres racontars concernant le village et sa butte n'ont cessé de semer de nombreuses interrogations ...
Le château, acteur incontestable de l'histoire de toute la Franche-Comté, recèle de nombreux secrets ... auxquels personne n'a jamais pu donner de réponse. D'ailleurs, la destruction hâtive de ce château expliquerait la présence d'un trésor d'une valeur gargantuesque enfoui au sein même de la butte.
Mais il y a aussi bon nombre d'autres légendes que nous vous invitons à découvrir ... Et peut-être percerez-vous l'un ou l'autre de ces mystères ...  
                                                                                        

LE TRÉSOR
La destruction du Château n’a pas engendré la disparition de son Trésor
En effet, selon de nombreux dires et documents, un Trésor d’une valeur incommensurable serait toujours enfoui dans les galeries souterraines de l’ancien Château.
Galeries qui, soi-disant, reliaient les châteaux entre eux (notamment avec celui de Sainte-Anne) pour permettre la fuite de ses habitants en cas d’assaut sur le village.
Mais rien ni des galeries, ni du Trésor, n’a été retrouvé depuis les siècles que le Château a été détruit.
Comble du hasard, un relais de plusieurs mètres de haut, situé à la place du disparu château, trône comme pour indiquer l’emplacement de ce trésor. Or personne n’est jamais parti réellement à sa recherche si ce ne sont quelques curieux … qui n’ont malheureusement toujours rien trouvé !
Et, avec le temps qui passe, ce sont des indices qui s’effacent et des bouches qui se taisent.
Alors … courrez vite à la recherche du Trésor !

                                                                                  
                                                    La destruction du Château n’a pas engendré la disparition de son Trésor                                               

LÉGENDES

LA ROCHE QUI DANSE

Lorsqu'on est en haut du mont de Montmahoux, qu'on regarde plein sud, on a sous les yeux, en contrebas, un rocher dont la surface plate est d'environ 40 m². On peut y accéder assez aisément en se laissant glisser sur l'herbe. Cette superbe roche, que l'on croirait taillée, nous offre une vue plongeante sur Nans-Sous-Sainte-Anne.
Il existe une légende qui dit que ce rocher « danse » 1 fois tous les cent ans.
Mais le problème est de savoir quand la roche a dansé pour la dernière fois !
Par conséquent cette roche peut danser maintenant comme dans quelques mois voire quelques décennies !
Mais cette roche n’est pas maléfique, bien au contraire : on dit que quiconque la verra danser connaîtra un bonheur exceptionnel et permanent durant toute sa vie.
Alors ne soyez pas surpris si vous voyez des enfants (ou même des adultes !) en train d’attendre patiemment sur la roche …
Jusqu’à aujourd’hui personne ne l’a encore vu danser ; et pour certains ce n’est pas faute d’avoir attendu !
Maintenant, si vous voulez découvrir cette roche (et peut-être la voir danser !), venez à Montmahoux …

LA SOURCE DU « CREUX QUI SONNE
Si vous prenez le sentier pédestre en destination de Déservillers, vous découvrirez au bord du chemin, juste à la sortie du village de Montmahoux, une toute petite rivière. Auparavant s’y trouvait en sus une fontaine, qui a été généreusement offerte par la municipalité au musée des maisons comtoises de Nancray en février 2003.
Cette petite rivière possèderait dit-on un atout indéniable : elle serait intarissable !
Quel que soit l’état météorologique (chaleur, canicule, …), cette rivière sans prétention laisse toujours échapper un filet d’eau non négligeable.
Bien que de nombreuses hypothèses soient émises, ce mystère reste aujourd’hui encore inexpliqué

Déservillers

Déservillers est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté.
Déservillers est situé à une altitude comprise entre 611 mètres et 866 mètres, sur le rebord du deuxième plateau du Jura, à l'est de Besançon, dans le Doubs. Vers l'Ouest, la vue est impressionnante et dépasse le faisceau bisontin situé à 30 km. A l'Est, par beau temps, la silhouette du Mont Blanc coiffe une longue série de crêtes anticlinales allongées en fuseau. Le finage du village est à cheval plusieurs terroirs complémentaires : le village sur le pli-faille où émergent les sources, le terroir de plateau calcaire (appelé plateau d'Amancey) qui fournit les céréales (blé et orge aujourd'hui, mais aussi avoine dans le passé), plateaux secs karstiques avec des avens, gouffres, gorges à l'est du village offrant les pâturages communaux (appelés les Crêtes), ainsi que des prés humides (Prés neufs, Prés de la Vieille folle, la Broche)sur quelques couches marneuses d'âge secondaire, plus humides et très exploités aussi dans cette région d'élevage. La commune compte, évidemment, des forêts mixtes de feuillus et résineux, propriétés privées et communales.

Cette complémentarité est celle de tous les villages du pli-faille qui court de la haute vallée de la Loue jusqu'à Salins-les-Bains (accident appelé faisceau salinois par les géologues). Elle explique en partie l'orientation vers des activités d'élevage depuis le Moyen Âge, la possibilité de nourrir de grosses communautés et la mise en place d'une culture fromagère précoce, les "vachelins" qui deviendront plus tard les meules de gruyère, désignées depuis un siècle comme du « fromage de Comté ».

Déservillers s'enorgueillit de posséder la plus ancienne coopérative fruitière connue au monde. Sa création est attestée par des chartes de commerce possédées par la grande famille de Chalon, qui possédait un château à Montmahoux. Elle achetait du fromage pour l'exporter dans les régions où l'on avait besoin de produits non périssables pour les voyages au long cours, en particulier les navigateurs espagnols et portugais dès la fin du XIVe siècle. Mais le commerce est aussi attesté avec l'Italie au Moyen Âge.
1273 est la date de fondation de cette fruitière

La géographie karstique du sous-sol de Déservillers est bien connue. Jadis, les paysans se servaient de ces gouffres (celui des Biefs Boussets, par exemple) pour y déposer les cadavres de leurs vieux chevaux, ce qui explique la pollution qui fut éradiquée grâce à ces missions de spéléologie et l'installation d'une station d'épuration dans les années 1990, traitant aussi les eaux de la fromagerie. Les cinq gouffres sont les ouvertures sur le onzième réseau souterrain de France, le Verneau souterrain, dont la résurgence se trouve à Nans-sous-Sainte-Anne, à 8 kilomètres de là. Plus de 33 kilomètres de galeries ont été explorées et cartographiées (situation en 2001). Du 5 au 9 janvier 2008, six spéléologues ont été coincés par la montée des eaux due à un redoux entre les Biefs Boussets et Nans-sous-Sainte-Anne. Suite à la dangerosité de la traversée (et des frais élevés des sauvetages), une autorisation est nécessaire pour effectuer la traversée.

                                                                                               
                                                  Clocher Comtois de Déservillers 

Le climat du village n'est pas spécifique à la commune, mais il est continental comme dans toute la région : étés très chauds (la journée seulement), hivers froids, très froids notamment avant la période du réchauffement climatique qui a commencé dans la région au milieu des années 1990 et où le mercure descendait facilement à moins 20°C. Dans les années 1960 et 1970, certains hivers étaient si froids que les sources gelaient et les paysans devaient faire fondre de la neige pour abreuver les bêtes à l'étable. Ces problèmes sont désormais résolus par l'adduction des eaux depuis la Haute-Loue.

Histoire Origine du nom : composé de "-villers", forme locale du mot villare issu du latin villa, et qui signifie "hameau", et de "deser-" qui désigne soit un patronyme déformé, soit plus probablement un endroit à l'écart des routes.
 
Toponymie: Déservillers(1243), Desserviler(1259), Deserviler(1260), Deserveler(1275), Desserviller(1369), Dessertveller(1392)…

Le plateau d'Amancey a été peuplé à l'âge du bronze et des fouilles au XIXe siècle attestent d'une présence à Déservillers (bracelets de bronze, boucles d'oreille). L'archéologie fait mention d'une villa romaine à l'actuel emplacement de la ferme de la Forêt, entre Bolandoz et Déservillers.

Au XIIe siècle, le village est sous la domination des seigneurs de Scey, comme tout l'ouest du plateau d'Amancey. À partir du milieu du XIIIe siècle, les Scey sont supplantés par les Chalon, seigneurs de Montmahoux ; leurs possessions se limitent à quelques prés et la collation de la paroisse. Au XVIe siècle, les rois d'Espagne, seigneurs d'Ornans, concurrencent les Chalon-Arlay et leurs héritiers, si bien qu'au moment de la conquête française, toute la localité dépend de la justice royale. Après la conquête de 1674, la seigneurie de Déservillers est achetée par François Simonin d'Ornans et Pierre Patouillet, un marchand de Salins.
Déservillers subit les malheurs des temps, obligeant parfois les villageois à s'expatrier au loin. Pendant la terrible guerre de Dix Ans, le village se vide, passant de 300 âmes en 1614 à 160 en 1657 ; fuyant la misère certains vont jusqu'en Savoie (Thonon).
Un siècle et demi plus tard, la conjoncture économique se dégrade encore et, en 1771, des habitants participent à la fondation d'une colonie rurale à Cejc (Moravie, région de la Tchéquie). Au XVIIIe siècle, le village appartient à la châtellenie de Fertans. Lors de la Révolution française, l'application des lois anticléricales provoque l'émotion chez les paroissiens. En 1791, on signale Déservillers comme un « nid de fanatiques ». Le curé constitutionnel est obligé de quitter la cure, remplacé par le curé réfractaire qui se cachait probablement à la Roche bâtie, abri sous roche des Grands Bois. Les troubles sont constants jusqu'à la signature du Concordat napoléonien.

Ces crises n'empêchent pas le développement du village, et les hameaux se constituent jusque sur le rebord du plateau de Levier. Les fromageries se multiplient, l'artisanat textile et le commerce d'alimentation sont florissants ; en 1851, la population culmine à 821 personnes, dépassant par là Amancey pourtant promue chef lieu de canton quelques décennies auparavant.

Après 1850, Déservillers entre dans une période faste. Le 28 janvier 1871, une division de l'armée de Bourbaki fait halte dans le village. La communauté subit deux incendies, l'un le 14 décembre 1853 (qui ruine tout le nord du village avec 52 foyers), l'autre le 30 octobre 1905 qui se localise au Sud et détruit 11 maisons, dont certaines sont magnifiquement peintes, avec des scènes ruralisantes évoquant un semeur au-dessus duquel on pouvait lire : « Heureux celui qui, éloigné des affaires, cultive tranquillement le champ que son père lui a laissé ». Le village perd 27 hommes (majoritairement jeunes) au cours de la Première guerre mondiale, ce qui est considérable. La population chute des deux tiers et l'artisanat disparaît lentement (le dernier cordonnier et le dernier forgeron arrêtent leurs activités dans les années 1980).

On ne peut pas parler de l'histoire de Déservillers sans évoquer le comte Patouillet de Déservillers, chose difficile puisque l'on se souvient des ruines du château, qui disparut un jour de 1893 dans un incendie accidentel que certains anciens du village avaient pu voir, grâce à la gentillesse de leur instituteur qui les laissa sortir de l'école pour suivre la catastrophe. Il existe des archives et images de ce château qui seront publiées. Aujourd'hui, il reste un superbe parc à quelques minutes de l'église.  

Activités originales : Un groupe de jeunes de Déservillers a développé une station de radio libre qui a émis pour la première fois avec une antenne plantée sur un mât en sapin le 5 avril 1986. Prospère et inventive, Villages FM qui a franchi les 20 ans d'existence espère porter les couleurs de la ruralité locale grâce aux technologies numériques d'internet. Elle possède d'ailleurs son site, www.villagesfm.com, qui permet une écoute 24h/24h. Elle diffuse ses programmes sur le 105.1 dans la Vallée de la loue et le 107.5 en Franche-Comté.  

http://www.villagesfm.com/