Temps
/
Hyper
Espace /
Espace-temps
/
Trou
noir / Paradoxe
Temporel /
Univers
parallèle/
La
quatrième dimension
/
Vitesse
de la lumière /
Hyper
Espace
L'hyperespace
(ou hyper-espace) est un moyen de transport fictif utilisé en science fiction.
Ce moyen a été imaginé à partir des trous de ver issues des équations
d'Einstein et N. Rosen.
On
appelle hyperespace un espace de dimension supérieure à trois dans lequel
serait plongé l'espace tel qu'on le connaît. En science-fiction, certaines
technologies permettent de passer de l'espace normal à l'hyperespace pour aller
d'un point à un autre de l'espace réel en parcourant une distance plus courte.
Ce procédé est vaguement inspiré de la relativité générale.
Un
trou de ver est une singularité de l'espace-temps, qui relie deux parties de
l'espace par un autre chemin que ceux possibles dans l'espace en 3 dimensions.
Cependant, les principes relativistes dont découle le trou de ver demandant un
espace à plus de 3 dimensions difficiles a interpréter et appréhender par les
auteurs et les lecteurs. Afin de ne pas perturber le lecteur avec ces considérations
différents auteurs de science fictions développèrent un outil narratif pour
le simplifier, l'hyperespace. Le passage entre les deux extrémités du trou de
vers se retrouve dans un espace parallèle l'hyperespace. Il a pour principal
caractéristique de permettre les voyages à des vitesses supraluminiques.
L'hyperespace est donc née d'un besoin narratif de justifier des voyages
spatiaux courts tous en s'accommodant de la théorie de la Relativité
restreinte.
Dans
la série Stargate, l'hyperespace est utilisé comme moyen de transport
supraluminique. En effet, selon la relativité restreinte formulée par
Einstein, aucune particule pourvue de masse ne peut atteindre la vitesse de la
lumière, car il lui faudrait pour cela acquérir une énergie infinie ; or :
la quantité totale d'énergie dans l'Univers, bien que considérable, est finie
et fixe, on ne peut la faire changer, car cela violerait le premier principe de
la thermodynamique.
si un objet arrivait malgré tout à rassembler une énergie infinie, il
acquerrait par là une masse infinie, selon l'équation E=mc² (là aussi édictée
par Einstein), impossible à déplacer.
L'hyperespace étant considéré comme un espace différent de l'espace
conventionnel du point de vue des règles de la physique, les créateurs de la série
ont utilisé cette notion pour imaginer un système de transport utilisant
l'hyperespace.
Voyage dans l' Hyper - Espace
Pour utiliser l'hyperespace, il faut tout d'abord y entrer. Pour cela, il faut générer
une fenêtre d'hyperespace, c'est-à-dire déformer l'espace-temps
conventionnel, au point de créer une zone qui permet d'accéder à
l'hyperespace. Cette fenêtre d'hyperespace est visible sous la forme d'une
sorte de nébuleuse très localisée. Une fois la fenêtre créée, le vaisseau
spatial doit accélérer brusquement vers cette fenêtre, laquelle hape le
vaisseau et se referme. En hyperespace, le vaisseau se déplace grâce à un générateur
d'hyperpropulsion, qui sert également à créer la fenêtre. Pour sortir de
l'hyperespace, il faut recréer une fenêtre à l'avant du vaisseau, fenêtre
que le vaisseau traverse pour revenir en espace conventionnel. Pour déterminer
la trajectoire en hyperespace, ainsi que les positions des fenêtres, il faut
entrer les coordonnées dans l'espace du point d'arrivée relativement au point
de départ dans le système qui gère l'hyperpropulsion.
Un générateur d'hyperpropulsion est très complexe et demande beaucoup d'énergie,
ce qui explique que seules les races technologiquement avancées, telles que les
Goa'ulds ou les Asgards, arrivent à en construire, bien que les terriens
arrivent à en produire, mais en petite quantité; de plus, l'énergie demandée
exige de maitriser la technologie des réacteurs à naquadah ou à naquadriah.
Les Réplicateurs ont aussi appris cette technologie en perçant les défenses
informatiques des Asgards.
Les vaisseaux possédant l'hyperpropulsion sont principalement utilisés lorsque
le voyage ne peut être fait par la porte des étoiles, parce qu'il y a trop de
troupes ou de matériel à transporter, ou parce qu'il n'y a pas de porte
utilisable pour ce trajet, ou tout simplement pour déplacer ces mêmes
vaisseaux.
L'hyperpropulsion
fonctionnant sur une déformation de l'espace-temps, celle-ci peut-être perturbée
par l'environnement spatio-temporel. Ainsi, le Prométhée traversa un jour un
trou noir alors qu'il était en hyperespace, ce qui eu pour effet de griller le
générateur et de rendre instable le réacteur à naquadriah. Celui-ci dû
alors être éjecté dans l'espace avant son explosion[1]. De même, à proximité
d'un trou noir, l'ouverture d'une fenêtre hyperespace est impossible.
Il semblerait que les appareils qui permettent le maintien et la sortie d'un
vaisseau de l'hyperespace soient différents de ceux qui permettent son entrée
; en effet, dans les épisodes 4x22 et 8x01, les cristaux contrôlant
l'hyperespace grillent en cours de voyage, mais le vaisseau ne sort pas
d'hyperespace pour autant, même si, une fois en espace conventionnel, il doit
subir des réparations pour retourner en hyperespace. La sortie d'hyperespace
avec ces appareils hors service se repère grâce à une modification de
l'aspect visuel de la fenêtre.
Enfin, l'hyperespace demandant une énergie considérable, les vaisseaux qui s'y
trouvent sont souvent obligé de couper tous les systèmes gourmands en énergie,
c'est-à-dire l'armement et la plupart des boucliers, ce qui rend les vaisseaux
vulnérables pendant un bref laps de temps à la sortie de l'hyperespace. En
revanche, certains systèmes de détection et de communication fonctionnent
aussi bien en hyperespace qu'en espace conventionnel, permettant à un vaisseau
en hyperespace de communiquer avec d'autres situés en espace conventionnel.
Schéma
d'un trou de ver de masse négative et de l'hyperespace.
Espace-temps
La
notion d'espace-temps a été introduite au début des années 1900 et reprise
notamment par Minkowski en 1908 dans un exposé mathématique sur la géométrie
de l'espace et du temps telle qu'elle avait été définie par la théorie de la
relativité restreinte d'Albert Einstein. Celui-ci avait publié en 1905 un
article consacré aux lois fondamentales de l'électromagnétisme Sur l'électrodynamique
des corps en mouvement.
Cette théorie est un des grands bouleversements survenus au début du XXe siècle
dans le domaine de la physique. (Voir aussi le problème de « l'éther »).
Le
temps dépend du référentiel dans lequel il est mesuré et n'est donc pas
absolu. Il en va de même pour l'espace. La longueur d'un objet peut être différente
selon le référentiel de mesure.
Dans l'état actuel des connaissances, seul l'espace-temps comme concept unifié,
qui est mathématiquement un espace de Minkowski, existe dans l'absolu, tandis
que ses composantes d'espace et temps en sont des aspects qui dépendent du
point de vue (référentiel).
Le rapport entre les mesures d'espace et temps donné par la constante
universelle c (vitesse de la lumière dans le vide) permet de décrire une
distance d en terme de temps : d = ct avec t le temps nécessaire à la lumière
pour parcourir d. Le Soleil est à 150 millions de kilomètres c'est-à-dire à
8 minutes-lumière de la Terre. En disant « minutes-lumière », on parle d'une
mesure de temps multiplié par c, et on obtient une mesure de distance, dans ce
cas-ci, des kilomètres. Autrement dit c sert à convertir des unités de temps
en unités de distance. Kilomètres et minutes-lumière sont donc deux unités
de mesure de distance.
Ce qui unifie espace et temps dans une même équation, c'est que la mesure du
temps peut être transformée en mesure de distance (en multipliant t, exprimé
en unités de temps, par c), et t peut donc de ce fait, être associé aux trois
autres coordonnées de distance dans une équation où toutes les mesures sont
en unités de distance. En ce sens on pourrait dire que le temps, c'est de
l'espace
Illustration
de l'influence d'une masse (ici, la Terre) sur l'espace-temps
Trou
noir
En
astrophysique, un trou noir est un objet massif dont le champ gravitationnel est
si intense qu’il empêche toute forme de matière ou de rayonnement de s’en
échapper. De tels objets n’émettent donc pas de lumière et sont alors
noirs. Les trous noirs sont décrits par la théorie de la relativité générale.
Ils ne sont pas directement observables, mais plusieurs techniques
d’observation indirecte dans différentes longueurs d’onde ont été mises
au point et permettent d’étudier les phénomènes qu’ils induisent sur leur
environnement. En particulier, la matière qui est happée par un trou noir est
chauffée à des températures considérables avant d'être engloutie et émet
de ce fait une quantité importante de rayons X. Ainsi, même si un trou noir n'émet
pas lui-même de rayonnement, il peut néanmoins être détectable par son
action sur son environnement. L'existence des trous noirs est une certitude pour
la quasi-totalité de la communauté scientifique concernée (astrophysiciens et
physiciens théoriciens).
Un trou noir possède une masse donnée, concentrée en un point appelé
singularité gravitationnelle. Cette masse permet de définir une sphère appelée
horizon du trou noir, centrée sur la singularité et dont le rayon est une
limite maximale en deçà duquel le trou noir empêche tout rayonnement de s’échapper.
Cette sphère représente en quelque sorte l’extension spatiale du trou noir.
Pour un trou noir de masse égale à la masse du Soleil, son rayon vaut environ
3 kilomètres[1]. À une distance interstellaire (en millions de kilomètres),
un trou noir n’exerce pas plus d’attraction que n’importe quel autre corps
de même masse ; il ne s’agit donc pas d’un « aspirateur » irrésistible.
Par exemple, si le Soleil se trouvait remplacé par un trou noir de même masse,
les orbites de ses planètes resteraient inchangées.
Il existe plusieurs sortes de trous noirs. Lorsqu’ils se forment à la suite
de l’effondrement gravitationnel d’une étoile, on parle de trou noir
stellaire. Quand on les trouve au centre des galaxies, ils ont une masse pouvant
aller jusqu’à plusieurs milliards de masses solaires et on parle alors de
trou noir supermassif (ou trou noir galactique). Entre ces deux échelles de
masse, on pense qu’il existe des trous noirs intermédiaires avec une masse de
quelques milliers de masses solaires. Des trous noirs de masse bien plus faible,
qui auraient été formés au début de l’histoire de l’univers, au Big
Bang, sont aussi envisagés, et sont appelés trous noirs primordiaux. Leur
existence n’est, à l’heure actuelle, pas confirmée.
Il est impossible
d’observer directement un trou noir. Il est cependant possible de déduire sa
présence par son action gravitationnelle sur son environnement, notamment au
sein des microquasars et des noyaux actifs de galaxies, où de la matière à
proximité tombant sur le trou noir va se trouver considérablement chauffée et
émettre un fort rayonnement X. Les observations permettent ainsi de déceler
l’existence d’objets massifs
et de très petite
taille.
Les seuls objets que ces observations impliquent et qui sont compatibles dans le
cadre de la relativité générale sont les trous noirs.
Image
simulée d’un trou noir stellaire situé à quelques dizaines de kilomètres
d’un observateur et dont l’image se
dessine
sur la voûte céleste dans la direction du Grand Nuage de Magellan. L’image
de celui-ci apparaît dédoublée
sous
la forme de deux arcs de cercle, en raison de l’effet de lentille
gravitationnelle fort. La Voie lactée qui apparaît en haut de l’image est également
fortement distordue, au point que certaines constellations sont difficiles à
reconnaître, comme par exemple la Croix du Sud (au niveau de l’étoile orange
lumineuse, Gacrux, en haut à gauche de l’image) dont la forme de croix caractéristique
est méconnaissable. Une étoile relativement peu lumineuse (HD 49359, magnitude
apparente 7,5) est située presque exactement derrière le trou noir. Elle
apparaît ainsi sous la forme d’une image double, dont la luminosité
apparente est extraordinairement amplifiée, d’un facteur d’environ 4 500,
pour atteindre une magnitude apparente de -1,7. Les deux images de cette étoile,
ainsi que les deux images du Grand Nuage sont situées sur une zone circulaire
entourant le trou noir, appelée anneau d’Einstein.
Un
paradoxe est une proposition qui contient ou semble contenir une contradiction
logique, ou un raisonnement qui, bien que sans faille apparente, aboutit à une
absurdité, ou encore, une situation qui contredit l'intuition commune.Le
principe de causalité en science veut que tout événement soit précédé
d'une cause. Et si à l'échelle microscopique certains phénomènes en physique
quantique n'ont pas de cause, même la physique quantique n'autorise pas une
cause à avoir lieu après son effet.
En
introduisant la notion de voyage dans le temps (on ne parle ici que du voyage
vers le passé : le voyage vers le futur est sans intérêt pour cette
discussion), il en résulte deux possibilités de violer ce principe, et donc
ainsi de créer des paradoxes temporels :un phénomène n'a pas de cause, cette
cause étant placé dans le futur a disparu du fait de la modification de
celui-ci (paradoxe du grand-père), et un
phénomène est sa propre cause, c’est-à-dire que la modification amenée au
temps va créer les causes de cette même modification (paradoxe de l'écrivain).
Ces
deux paradoxes offrent deux théories du temps a priori inconciliables : en
effet, suivant que l'on retient le premier type de paradoxe ou le second, on
peut ou on ne peut pas modifier le passé. Certains auteurs n'ont pas toujours
appréhendé l'existence de ces deux types, ce qui nous amène à un troisième
paradoxe où les deux types sont mis en œuvre dans un même récit (par manque
de cohérence ou par licence artistique). On verra différentes explications des
paradoxes par la structure prêtée à l'univers pour autoriser l'un ou l'autre
de ces paradoxes. Ces structures sont superposées par les auteurs mêlant les
deux types.
Le
voyage dans le temps est en physique un concept très spéculatif; en fait la
possibilité théorique d'un tel voyage n'est pas exactement réfutée, mais même
si la possibilité existait les solutions sont d'une complexité rebutante.
Deux scientifiques ont proposé des solutions pour résoudre les paradoxes:
Stephen Hawking, avec sa conjecture de protection chronologique, postule que
l'impossibilité du voyage dans le temps est une loi de l'univers, et qu'elle
pourra être démontrée
le principe de cohérence de Novikov explique que les événements modifiés par
un voyage dans le temps ne peuvent se contredire.
Si
un voyageur temporel rencontre son propre grand-père, qui n'a alors pas encore
eu d'enfant, et le tue, alors ce voyageur ne peut pas exister. Mais si on fait
cesser d'exister le voyageur, personne n'a tué son grand-père. La solution la
plus courante à ce paradoxe est l'introduction d'un multivers.
Le
premier paradoxe est toujours présenté comme le plus grand risque du voyage
dans le temps. Il y a globalement deux voies pour s’en sortir :
La première consiste à faire reposer cette responsabilité sur le voyageur :
à charge pour lui d’éviter de créer tout paradoxe. Les conséquences de la
création d’un paradoxe sont souvent floues, mais toujours effrayantes,
pouvant aller jusqu’à la destruction de l’Univers. (par exemple dans Retour
vers le futur) En revanche, tant qu'on ne provoque pas de paradoxe, il est
parfaitement autorisé de modifier radicalement l'histoire.
La seconde issue est d’adopter l’hypothèse du multivers.
On trouve cette hypothèse chez les X-Men. Rachel Summers envoya l’esprit de
son amie Kitty Pryde dans le passé pour empêcher les événements survenus
avant sa naissance et ayant abouti à la dictature des robots sentinelles. La
mission réussit, mais Rachel voit son environnement inchangé. Elle se rend
alors elle-même dans le passé.
Elle comprend alors que le passé qu’elle a sauvé de la dictature des
sentinelles est celui d’un autre univers. Elle ne peut rien faire là-bas pour
modifier le passé de son univers. En revanche quand elle retourne dans son
propre univers, elle emmène avec elle des amis qui l’aident à renverser les
sentinelles. Mais comme elle est retourné dans son univers à une date postérieure
à celle de son départ, Rachel n’a violé la causalité à aucun moment.
On trouve une voie intermédiaire dans laquelle il n’existe pas de multivers
mais où les voyageurs venus du futur ne sont pas affectés par ce qui pourra
advenir dans le futur à cause de leurs actions. C’est la solution adoptée
par exemple dans Terminator 2 : Le Jugement dernier.
Le Terminator provoque la destruction dans l'œuf du projet qui lui a donné
naissance. Dans La Patrouille du temps, le professeur explique ce phénomène
ainsi : même si vous tuez votre grand-père avant qu'il n'ait d'enfants, le
fait de commettre cet acte fait que vous existez dans l'espace-temps, peu
importe le fait que dans la réalité en place vous ne soyiez jamais né.
La solution du multivers a l’avantage de résoudre tous les problèmes
logiques et même physiques (la conservation de la masse se fait à l’échelle
du multivers et la causalité est respectée, si l’on considère que le temps
du multivers ne correspond pas aux même dates dans tous les univers). Mais elle
est moins intéressante pour de nombreux auteurs puisqu’elle interdit de
modifier son propre passé.
Le cas du paradoxe de l'écrivain est plus étrange : dans l’hypothèse du
multivers, il est évidemment exclu. Qu’en est-il chez les auteurs ne considérant
qu’un seul univers ?
Eh bien ce paradoxe est souvent autorisé, si douteux soit-il d’un point de
vue logique. Prenons l’exemple d’Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban :
Harry survit à sa rencontre avec les détraqueurs parce qu’un homme a lancé
un sort pour les mettre en fuite. Il fait ensuite un saut de quelques heures
dans le passé. Au cours de ce saut, il lance le sort qui lui a sauvé la vie.
Tout semble cohérent. Sauf que sa mort face aux détraqueurs, entraînant
l’absence de voyageur temporel, serait aussi une solution cohérente.
Finalement, l’utilisation de boucles de causalité apparaît comme une licence
poétique accordée à la plupart des auteurs utilisant le voyage dans le temps.
Certains auteurs s’autorisent à passer d’une voie à l’autre. Par
exemple, parmi les solutions proposées, on observe que les deux premiers films
de la série des Terminator emploient chacun une solution différente (et donc,
le premier film s'achève en un paradoxe de l'écrivain, le deuxième en un
paradoxe du grand-père).
D'autres
auteurs adoptent complètement l'idée du multivers, en l'agrémentant d'autres
possibilités offertes par les univers parallèles. Par exemple un voyageur
temporel se retrouve dans un autre univers, mais pas un univers identique au
sien avant la date de son arrivée dans cet univers: un autre univers du
multivers d'Everett, qui s'est différencié de son univers suite à un phénomène
de physique quantique.
On
nomme univers parallèle, ou monde parallèle un univers séparé du notre possédant
ses propres dimensions d'espace et de temps.
Il
peut s'agir d'un univers engendré par des phénomènes physiques hypothétiques,
ou dans les œuvres de fiction par une modification arbitraire d'un événement.
Selon les œuvres de fiction, ces univers sont décrits pour eux-mêmes ou en
les faisant interragir avec l'univers principal.
Hugh
Everett a proposé une interprétation de la fonction d'onde en mécanique
quantique : pour lui, cette fonction décrit la réalité, et toute la réalité.
Cette approche permet de décrire séparément les deux états simultanés et
leur donne une double réalité qui semblait avoir disparu, dissoute dans le
paradoxe (plus exactement plusieurs "réalités" dans autant d'univers
distincts - et ne pouvant guère qu'interférer légèrement une fois séparés).
Il convient de noter que cette interprétation ne se prononce pas sur la
question de savoir s'il y a duplication de la réalité (many-worlds) ou
duplication au contraire des observateurs de cette même réalité (many-minds),
puisqu'elles ne présentent pas de différence fonctionnelle.
Malgré
sa complexité et les doutes sur sa réfutabilité, cette interprétation est
utilisée en physique au même titre que celle de la décohérence et celle de
Copenhague, et présente ainsi les lois quantiques comme exactes et complètes,
plutôt que simplement statistiques.
L'utilisation
de l'adjectif parallèle est ici légèrement impropre, puisque de tels univers
ont justement au moins un point commun dans leur passé. Il serait plus correct
de parler d'univers divergents.
Explication
vulgarisée
Dans
la trilogie À la croisée des mondes, les univers parallèles au sens d'Everett
jouent un rôle majeur. Un des personnages explique donc comment se produit la séparation
entre les univers:
«
Car ce monde, comme tous les autres univers, est né du résultat des probabilités.
Prenons l'exemple du jeu de pile ou face : la pièce que tu lances peut retomber
sur pile ou sur face, mais on ne sait pas à l'avance de quel côté elle va
tomber. Si c'est sur face, ça veut dire que la possibilité qu'elle tombe sur
pile a échoué. Mais juste avant qu'on la lance, les deux probabilités ont la
même chance.
Si,
dans un autre monde, la pièce tombe sur pile à ce moment-là, les deux mondes
se séparent. J'utilise l'exemple de pile ou face pour que ce soit plus clair.
En réalité, ces échecs de probabilités se produisent au niveau des
particules élémentaires. »
Univers
"miroir
L'énigme
de l'antimatière (« pourquoi n'y a-t-il pas d'antimatière dans l'univers ? »,
ou en d'autres termes « pourquoi est-ce la matière qui l'a emporté sur
l'antimatière ? ») a également débouché pour quelques-uns sur l'hypothèse
d'un univers parallèle. La physique avance la raison de la violation de la symétrie
CP, tandis que la métaphysique invoque le principe anthropique, mais aucune
n'explique de cause fondamentale de cette asymétrie entre matière et antimatière,
puisque si la matière et l'antimatière sont nées de la même énergie mère,
on les imaginerait au contraire créées en proportions égales, l'univers
n'ayant pas de préférence.
Le
physicien soviétique Andrei Sakharov émit alors en 1967 l'hypothèse de
l'existence d'un univers parallèle, où de manière symétrique l'antimatière
prédominerait sur la matière. La partition de l'univers fondamental en deux
univers parallèles dans lesquels prédominerait la matière pour l'un et
l'antimatière pour l'autre pourrait ainsi réconcilier logique et expérience.
Cet univers jumeau serait CPT-symétrique par rapport au nôtre, c'est-à-dire
que non seulement la matière y serait remplacée par l'antimatière (symétrie
C), mais également la flèche du temps y serait renversée (symétrie T) et
serait géométriquement inversé par rapport au nôtre (symétrie P). Cette
hypothèse n'a débouché que sur peu de travaux scientifiques, (Jean-Pierre
Petit et Gabriel Chardin l'ont tout de même explorée) mais a été un thème
assez employé en science-fiction (voir ci-dessous).
Les
univers parallèles de la 'pataphysique ne sont pas des univers différents,
mais des approches différentes de notre univers. Par définition, la
'pataphysique tend à expliquer « l'univers supplémentaire à celui-ci; ou
moins ambitieusement décrire un univers que l'on peut voir et que peut-être
l'on doit voir à la place du traditionnel ». Alfred Jarry, inventeur du terme
même de ’pataphysique, en donne un exemple, dans la bouche du Docteur
Faustroll : « La science actuelle se fonde sur le principe de l'induction : la
plupart des hommes ont vu le plus souvent tel phénomène précéder ou suivre
tel autre, et en concluent qu'il en sera toujours ainsi. […] Au lieu d'énoncer
la loi de la chute des corps vers un centre, que ne préfère-t-on celle de
l'ascension du vide vers une périphérie, le vide étant pris pour unité de
non-densité, hypothèse beaucoup moins arbitraire que le choix de l'unité
concrète de densité positive eau? »
Les
auteurs ont exploité les différents types d'univers parallèles dans leurs scénarios:
Dimensions supplémentaires
On
appelle parfois une "autre dimension" un univers qui existe en même
temps que l'univers connu, sans aucun lien entre les événements entre les deux
univers. L'idée est d'introduire une coordonnée, et donc une dimension
d'espace supplémentaire. En se déplaçant suivant cette quatrième dimension,
on accède à un univers différent. D'où l'abus de langage consistant à
appeler cet univers une autre dimension.
Univers
parallèles au sens d'Everett
On
les trouve par exemple dans la trilogie À la croisée des mondes; dans ce
roman, l'auteur précise explicitement que les différents univers résultent
des processus quantiques. C'est également le cas dans Le Guide du routard
galactique, quoique l'auteur tourne en dérision l'idée d'expliquer comment une
interaction d'un neutrino a pu changer le destin d'un univers (l'auteur précise
que le neutrino est bien la cause, mais que les historiens préfèrent
flemmarder que d'expliquer pourquoi).
Généralement,
la construction d'un univers parallèle par l'auteur est l'occasion de mettre
les univers en rapport, par exemple en faisant voyager un personnage d'un
univers à l'autre.
Certains
"univers parallèles" apparaissant dans les œuvres de fiction sont
assez difficiles à classer comme des univers parallèles au sens d'Everett. Par
exemple, dans les Marvel Comics, on aurait du mal à expliquer avec un événement
à l'échelle quantique la divergence entre la réalité du Mutant X et
l'univers d'origine d'Havok, qui se trouve piégé dans cette réalité.
Univers
miroir
Reprise
de la théorie de Sakharov, l'idée d'un univers miroir fait d'antimatière a
inspiré certains auteurs de science-fiction. Mais l'inversion ne s'arrête pas
là, car dans l'univers DC Comics, l'inversion des charges de la matière
conduit aussi à celle des rôles des personnages, fictifs comme réels : dans
l'univers d'antimatière, Lex Luthor défend le monde contre des criminels comme
Ultraman, l'équivalent de Superman, et Christophe Colomb est un américain qui
a découvert l'Europe.
Le
nom d'univers "miroir" pourrait aussi être utilisé pour désigner
l'univers que parcourt Alice dans De l'autre côté du miroir. Cet univers est
inversé d'une manière absurde (il faut courir pour rester au même endroit, ne
pas bouger pour se déplacer). Le roman de Lewis Caroll étant antérieur à la
découverte de l'antimatière, certains physiciens ont justement employé Alice
comme métaphore pour décrire l'univers d'antimatière.
On
peut citer aussi le "Mirror univers" de Star Trek qui, bien que présentant
une situation diamétralement opposée lors de ces premières apparitions à l'écran,
a la possibilité d'évoluer indépendamment de l'univers "nominal",
sans influence de celui-ci et donc sans rester réellement un "univers
inversé". Celui-ci n’est d’ailleurs, dès le début, pas une «
inversion totale » contrairement à celui de DC Comics.
Dans
les œuvres de fiction autorisant le voyage dans le temps, un des modes de résolution
des paradoxes temporels est de décider que le voyageur temporel se retrouve après
son voyage dans un univers parallèle.
Certains
vulgarisateurs scientifiques évoquent ce type d'univers quand ils évoquent la
possibilité du voyage dans le temps. Généralement, l'univers est identique à
l'univers d'origine du voyageur, jusqu'au point d'intervention du voyageur.
Par
exemple le jeu vidéo "Freedom Fighter" nous montre une déformation
temporelle qui crée une nouvelle réalité, ici ce ne sont plus les américains
qui ont gagné la guerre froide mais les russes. Le jeu montre l'invasion des états-unis
par les russes en l'an 2003. Ce genre de déformation temporelle s'appelle, un
Paradoxe temporelle.
Certains
auteurs choisissent d'envoyer les voyageurs temporels dans des univers parallèles
ayant divergé avant même l'arrivée du voyageur. C'est par exemple le sort de
Rachel Summers, qui voyageant dans le passé pour tenter d'empêcher la mise en
place de la dictature des sentinelles, arriva dans un univers parallèle où ses
parents n'ont jamais eu d'enfant ensemble, et cela était provoqué par des événements
antérieurs à son intervention.
On
appelle hyperespace un espace de dimension supérieure à trois dans lequel
serait plongé l'espace tel qu'on le connaît. En science-fiction, certaines
technologies permettent de passer de l'espace normal à l'hyperespace pour aller
d'un point à un autre de l'espace réel en parcourant une distance plus courte.
Ce procédé est vaguement inspiré de la relativité générale.
Au début
du siècle dernier, l’univers était considéré comme identique d’un bout
à l’autre du cosmos. Un mètre sur terre était forcément égale à un mètre
à l’autre bout de l’univers, comme une seconde restait toujours une seconde
quel que soit l'observateur. L’espace possédait 3 dimensions: la hauteur, la
largeur et la profondeur. Mais au cours du 20 ème siècle, on va se rendre
compte que l’univers n’est pas aussi simple qu’il y paraît et que notre
compréhension va se heurter à une autre dimension: la Quatrième,
l’espace-temps. Un petit retour en arrière s’impose:
Effet visuel de 4 dimensions
C’est en 1889 qu’un physicien américain, Albert Michelson, en mesurant
la vitesse de la lumière découvrit une chose étonnante. Quelle que soit la
vitesse de l'observateur, la lumière ira toujours à 300 000 km/s. Pour
expliquer cela prenons un exemple:
Vous
roulez avec votre voiture sur une route à 100 km/h et vous croisez un autre véhicule
en sens inverse, roulant également à 100 km/h. De votre point de vue, vous
voyez passer l'autre voiture à 200 km/h. Vous avez en toute logique (du moins
vous le pensez) additionnez les deux vitesses des voitures.
Remplaçons
maintenant, les deux voitures par deux rayon lumineux. La lumière est composée
de photons allant à 300 000 km/s. Si on suit le même raisonnement que précédemment,
un photon croisant un autre photon devrait avoir l'impression de le croiser à
600 000 km/s. Or il n'en est rien, Albert Michelson a démontré que les photons
se croiseront à 300 000 km/s.
Cependant dans la vie de tous les jours, on peut continuer à additionner les
vitesses tant les écarts sont faibles. Mais à de très grandes vitesses
(proche de la lumière), il est "interdit" d'additionner ou de
soustraire les vitesses.
Cependant, si pour vous, la vie est faite de précision, voici la formule qui
vous permettra de calculer la vitesse relative des deux voitures:
|
Dans
notre exemple, la vitesse relative des deux voitures |
La relativité générale
Ainsi
la masse du soleil déforme l'espace et le temps autour de lui en le creusant
comme une bille de métal sur un tissu élastique.
Les
planètes, qui tournent autour de lui, vont en réalité en ligne droite. Mais
étant obligées de suivre les lignes d'espace, elles parcourent ainsi une
trajectoire circulaire tout comme le cycliste qui sans changer de direction épouse
les virages relevés de la piste du vélodrome.
Ceci
n'est qu'une métaphore, la piste n'a que deux dimensions, l'espace-temps en
possède quatre et nous sommes bien incapables d'imaginer quatre dimensions
courbées. Plus la masse est importante, plus le "creux" est profond,
plus l'espace se rétrécit et moins le temps passe vite.
Albert
Einstein démontra également que les distorsions gravitationnelles ne sont pas
instantanées mais vont à la vitesse de la lumière. Si le soleil disparaissait
tout d'un coup, les conséquences gravitationnelles se feraient sentir sur terre
que 8 minutes plus tard, en même temps que parviendrait l'information visuelle.
Comme
une masse déforme l'espace-temps, celui-ci change le mouvement de la masse, ce
changement de mouvement affecte de nouveau l'espace-temps et ainsi de suite. Par
ce raisonnement et le truchement de ses équations, Einstein put décrire l'évolution
de l'univers. Il en vînt à la conclusion que l'univers doit changer de taille
avec le temps. Et si on remontait dans le temps, on verrait l'univers devenir de
plus en plus petit pour ne devenir qu'un seul point.
C'est la théorie du
big-bang
Pour
que le temps ralentit d'une façon mesurable il faut que la vitesse soit au
moins égale à un 1/10ème de celle de la lumière. Ce temps qui est élastique,
n'est pas un temps abstrait.
C'est
le temps physique, celui qui contrôle le vieillissement de nos corps: deux
personnes peuvent bel et bien vieillir à des rythmes différents si leur
milieux diffèrent
La
déformation de l'espace par une masse a été vérifié en 1919, lors d'une éclipse
du soleil. Des mesures ont permis de montrer que les rayons d'une étoile située
en arrière plan de l'éclipse ont bel et bien été déviés par la masse
imposante du soleil. Ce qui a validé la théorie de la relativité générale
d'Albert Einstein.
Quant
à la dilatation du temps elle a été vérifiée dans les années 60 en
synchronisant deux horloges atomiques. L'une d'elles a été placé dans un
avion de la NASA volant à très grandes vitesses. Revenue sur terre, l'horloge
de l'avion retardait d'une fraction de seconde par rapport à l'autre restée
sur terre...
La
vitesse de la lumière (fixée à 299 792 458 m/s en 1983 par le bureau
international des poids et mesures, en redéfinissant le mètre) est une
constante physique dont une valeur précise est obtenue expérimentalement dès
le XVIIe siècle par l'astronome danois Ole Christensen Rømer : en 1676, il
propose une solution à un problème rencontré par Cassini, qui observe un
retard de quinze minutes dans l'occultation prédite d'Io, un satellite de
Jupiter. Rømer attribue ce retard à un allongement de la distance Terre-Io de
l'ordre du diamètre de l'orbite terrestre, une distance suffisante pour
influencer de façon notable le parcours de la lumière. La vitesse de la lumière
fut alors estimée à 200 000 kilomètres par seconde, environ 35 % en dessous
de sa vraie valeur du fait des incertitudes de l'époque sur la taille de
l'orbite de la Terre. Cependant, Cassini émit des doutes sur la validité des résultats
de son collègue. James Bradley proposa ensuite une estimation à 300 000 km/s
(l'Expérience de Fizeau est la première mesure non astronomique et donne un résultat
du même ordre : 315 000 km/s). Ces premiers essais expérimentaux reposaient en
outre sur l'étalon-mètre, une source d'erreur supplémentaire. Plus tard, la
problématique sera inversée lorsque le mètre sera défini à partir de la célérité
c (vitesse de la lumière dans le vide), ce qui ne fut possible que lorsqu'une
précision suffisante dans la détermination de c eut été atteinte.
Aujourd'hui, la vitesse de la lumière constitue l'un des piliers de la physique
théorique contemporaine.
La
vitesse de la lumière dans le vide
D'après
les théories de la physique moderne, et notamment les équations de Maxwell, la
lumière visible et toutes les ondes électromagnétiques ont une vitesse
constante dans le vide, la vitesse de la lumière.
On
la considère donc comme une constante physique notée c (du latin celeritas, «
vitesse »). Mais elle n'est pas seulement constante (pense-t-on) en tous les
endroits (et à tous les âges) de l'univers (principes cosmologiques faible et
fort, respectivement) ; elle l'est également d'un repère inertiel à un autre
(principe d'équivalence restreint). En d'autres termes : quel que soit le repère
inertiel de référence d'un observateur ou la vitesse de l'objet émettant la
lumière, tout observateur obtiendra la même mesure.
Aucun
objet matériel ni aucun signal ne peut voyager plus vite que c dans le cadre
des théories existantes. Seuls peuvent « voyager » plus vite que c (à
vitesse dite supraluminique) des fronts virtuels (l'ombre portée à grande
distance d'un objet en rotation, par exemple), et on ne peut pas s'en servir
pour transmettre un signal, ni de l'énergie. Ce ne sont en fait même pas des
objets à proprement parler.
L'expérience
d'Alain Aspect montre qu'un observateur peut être informé instantanément, par
une mesure sur une particule proche, de l'état d'une particule lointaine, mais
il n'y a pas là non plus de réelle transmission de signal.
La
vitesse de la lumière dans le vide est notée c :
c
= 299 792 458 mètres par seconde
Constance de la valeur
Cette
valeur est exacte par définition. En effet, depuis 1983, le mètre est défini
à partir de la vitesse de la lumière dans le vide dans le système
international d'unités, comme étant la longueur du trajet parcouru dans le
vide par la lumière pendant une durée de 1/299792458 de seconde. Ce qui fait
que le mètre est aujourd'hui défini par la seconde, via la vitesse fixée pour
la lumière.
On
pourrait objecter que la constance de la vitesse de la lumière quelle que soit
le direction, pilier de la physique, résulte de la construction de la notion de
longueur. Cette objection est fausse parce que le choix d'une définition du mètre
basée sur la seconde et la lumière est en
fait
une conséquence de la confiance absolue des physiciens en la constance de la
vitesse de la lumière ; cette confiance était exprimée alors que la définition
du mètre de 1960 reposait sur un phénomène radiatif indépendant de celui définissant
la seconde.
Interaction de la lumière avec la matière
La
vitesse de la lumière est toujours inférieure à c dans un milieu qui contient
de la matière, cela d'autant plus que la matière est plus dense ;
Dans
un milieu dit biréfringent, la vitesse de la lumière dépend aussi de son plan
de polarisation ;
La
différence de vitesse de propagation de la lumière dans des milieux différents
est à l'origine du phénomène de réfraction.
La
vitesse de la lumière n'est pas une vitesse limite au sens conventionnel. Nous
avons l'habitude d'additionner des vitesses, par exemple nous estimerons normal
que deux voitures roulant à 60 kilomètres à l'heure en sens opposés se
voient l'une et l'autre comme se rapprochant à une vitesse de 60 km/h + 60 km/h
= 120 km/h. Et cette formule approchée est parfaitement légitime pour des
vitesses de cet ordre (60 km/h = 16,67 m/s).
Mais,
lorsque l'une des vitesses est proche de celle de la lumière, un tel calcul
classique s'écarte trop des résultats observés ; en effet, dès la fin du
XIXe siècle, diverses expériences (notamment, celle de Michelson) et
observations laissaient apparaître une vitesse de la lumière dans le vide
identique dans tous les repères inertiels.
Minkowski,
Lorentz, Poincaré et Einstein introduisirent cette question dans la théorie
galiléenne, et s'aperçurent de la nécessité de remplacer un principe
implicite et inexact par un autre compatible avec les observations :
il
fallait renoncer à l'additivité des vitesses (admise par Galilée sans démonstration)
pour la lumière ;
introduire
un nouveau concept, la constance de c (constaté par l'expérience).
Composition
de vitesses relativiste. Les vitesses sont exprimées en prenant pour unité
la
Après
mise en forme calculatoire, il se dégagea que la nouvelle formule de
composition comportait un terme correctif en 1/(1+vw/c²), de l'ordre de 2,7×10-10
seulement à la vitesse du son.
L' effet devient plus visible lorsque les vitesses dépassent c/10, et
spectaculaire à mesure que v/c se rapproche de 1 : deux vaisseaux spatiaux
voyageant l'un vers l'autre à la vitesse de 0,8×c (par rapport à un
observateur entre les deux), ne percevront pas une vitesse d'approche (ou
vitesse relative) égale à 1,6×c, mais seulement 0,98×c en réalité (voir
tableau ci-contre).
Ce résultat est donné par la transformation de Lorentz :
où v et w sont les vitesses des vaisseaux spatiaux, et u
la vitesse perçue d'un vaisseau depuis l'autre.
Ainsi, quelle que soit la vitesse à laquelle se déplace un objet par rapport
à un autre, chacun mesurera la vitesse de l'impulsion lumineuse reçue comme
ayant la même valeur : la vitesse de la lumière ; par contre, la fréquence
d'un rayonnement électromagnétique transmis entre deux objets en déplacement
relatif sera modifiée par effet Doppler-Fizeau.
Albert Einstein unifia les travaux de ses trois collègues en une théorie de la
relativité homogène, appliquant ces étranges conséquences à la mécanique
classique.
Les confirmations expérimentales de la théorie de la relativité furent au
rendez-vous, à la précision des mesures de l'époque près.
Dans le cadre de la théorie de la relativité, les particules sont classées en
trois groupes :
les baryons, particules de masse au repos réelle et positive, se déplacent à
des vitesses inférieures à c ;
les luxons, particules de masse au repos nulle, se déplacent uniquement à la
vitesse c dans le vide ;
les tachyons, hypothétiques particules de masse au repos imaginaire, se déplaceraient
à des vitesses supérieures à c ; la plupart des physiciens considèrent que
ces particules n'existent pas (pour des raisons de causalité), bien que la
question ne soit toujours pas close.
Les
masses au repos combinées avec le facteur multiplicatif
donnent une énergie réelle pour chacun des groupes définis précédemment
.
Diagramme
des compositions de vitesses. Le côté asymptotique de la vitesse c (ici :
1) apparaît
nettement.